«Villes sans bidonvilles»: l’Intérieur sévit contre les caïds à l’origine du blocage du programme

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur a prononcé des sanctions administratives à l’encontre de plusieurs caïds et auxiliaires d’autorité impliqués dans le blocage du programme «Villes sans bidonvilles». Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 24/03/2022 à 21h42

Plusieurs caïds et auxiliaires d’autorité, exerçant dans plusieurs villes, ont été impliqués dans le bocage du programme «Villes sans bidonvilles» conçu, initialement, pour le relogement et le recasement des populations précaires. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 25 mars, que le ministère de l’Intérieur a sanctionné dernièrement plusieurs contrevenants parmi les agents d’autorité de Kenitra, Temara, Sidi Slimane, El Hajeb et Taza. Les responsables impliqués ont été déférés devant le conseil de discipline qui a prononcé à leur encontre des décisions de mutation et leur placement sur une voie de garage.

Des acteurs de la société civile indiquent qu’ils espéraient que les dossiers de ces agents d’autorité, qui ont commis des infractions graves, soient soumis à la justice comme ce fut le cas pour le caïd de Kenitra. Ce dernier a été derrière l’arrêt de ce programme de relogement en permettant à des personnes étrangères à la cité de construire des maisons anarchiques. Le bureau exécutif de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (LMCDH) a demandé à la présidence du ministère public de poursuivre les nombreux caïds et agents auxiliaires de Kenitra qui se sont enrichis illégalement en commettant de tels «crimes».

Le quotidien Assabah rapporte que la LMCDH appelle, par ailleurs, à juger tous ceux qui fermaient les yeux sur les constructions anarchiques en contribuant à transformer les terres collectives tribales en bidonvilles. Les acteurs de la société civile ont critiqué «le silence complice observé par les autorités locales et le conseil municipal de Kenitra face au blocage du programme de la réhabilitation des zones d’Ain Sebaa Makhalif et Bir Rami».

Les mêmes sources imputent l’échec du programme «Villes sans bidonvilles» à l’absence d’une volonté politique et administrative pour lutter contre les constructions anarchiques dans plusieurs zones. Lesquelles zones constituent un réservoir électoral qui a transformé les habitants de ces taudis en otages entre les mains de certains politiciens et autres agents d’autorité.

Par Hassan Benadad
Le 24/03/2022 à 21h42