Place morte depuis le début de la pandémie, la place Jemaâ El Fna est désormais grandement occupée par les pigeons, qui profitent de l'arrêt de l'activité touristique.
“Jamais cette place n'a été aussi déserte”, témoigne l'un des commerçants. Les artistes de rue sont d'ailleurs toujours contraints de ne pas s'installer dans leur territoire habituel. Pas d'attroupement autour d'une halka où un conteur conte les aventures d'un héros ou d'une héroïne, ni de charmeurs de serpents, encore moins ces magots de l'Atlas qui faisaient la joie des enfants et de leurs parents...
Depuis plusieurs mois, cette place, cœur battant de Marrakech, et incontournable pour qui vient visiter la capitale touristique du Maroc, est inanimée.
Les lieux sont inhabituellement silencieux, un silence étrange, d’autant plus surprenant que le lieu est, depuis des millénaires, bruyant et bouillonnant.
Conteurs, charmeurs de serpents, montreurs de singes et diseuses de bonne aventure ont déjà lancé un appel à l'aide, qui a été entendu.
Plusieurs associations leur ont envoyé des denrées alimentaires, afin de les aider à surmonter cette période de crise.