Vidéo. Décès d'un non-voyant: la Coordination écarte la thèse du suicide et accuse Hakkaoui

le360

Le 08/10/2018 à 16h41

VidéoLa Coordination nationale des non-voyants et diplômés chômeurs a fait endosser à Bassima Hakkaoui la responsabilité de la mort d'un des leurs, Sabir el Haloui, 25 ans, qui a chuté dimanche soir du toit du ministère de la Solidarité, de la Femme, de la famille et du développement social.

Si les protestataires ont réagi publiquement en expliquant leur position, la ministre s'est pour sa part murée dans un silence qui ne peut s'expliquer que par l'absence d'arguments à fournir.

L'association a déploré la mort de Sabir El Haloui, originaire de Tahanaout (Marrakech), réfutant la thèse d'un suicide. "Non! El Haloui est décédé suite à une chute accidentelle provoquée par la négligence de Bassima Hakkaoui", selon les manifestants.

C'est la deuxième fois que la coordination des non-voyants perd un de ses membres suite à un mouvement de protestation. Interrogés lundi par le360, les non-voyants, qui observent depuis quinze jours un sit-in devant le siège du ministère, au quartier de l'Agdal, réclament le départ de la ministre. "Dégage!" ont-ils scandé à l'adresse de Bassima Hakkaoui. "Elle refuse le dialogue, elle nous marginalise, elle nous jette toujours à la figure qu'elle est une dame de fer forte du poids de son parti", a affirmé Hamid Azouz, un des grévistes.

Fatima Ezzohra Majdouline de Fès a pour sa part accusé Bassima Hakkaoui de violer la loi, qui stipule, selon elle, qu'un quota de 7% des postes dans la fonction publique soit accordé aux personnes à besoins spécifiques. "Cette loi n'a jamais été appliquée par le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani", a-t-elle martelé.

Il faut noter que le360 a tenté sans succès de recueillir la position de la ministre après que celle-ci a été convoquée ce lundi par le chef du gouvernement et le Parlement.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Noursaid Gamal
Le 08/10/2018 à 16h41