Le squelette du Zarafasaura Oceanis, un plésiosaure marin vieux de 66 millions d’années, provenant du bassin des phosphates de Khouribga sera mis en vente le 7 mars prochain à l’hôtel Drouot à Paris. Ce fossile exceptionnel est estimé à environ 450.000 euros.
Cette information aurait pu passer inaperçue si le quotidien français Le Figaro n’avait pas écrit sur le sujet. Malgré cette révélation, le ministère marocain de l'Energie et des mines garde le silence. Il n'a émis aucun commentaire suite à cette annonce.
C'est l’association pour la protection du patrimoine géologique du Maroc qui réagit, ce 27 février. Via un communiqué, elle dénonce la mise en vente d’un trésor patrimonial unique.
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L'ONG précise dans sa communication que «l'association a saisi par une lettre en date du 27 février dernier, le directeur de la géologie (Ahmed Belakhdim, directeur de la géologue au ministère de l'Energie et des mines, ndrl) pour savoir si ce spécimen a été autorisé à l'export et si tel n'est pas le cas, lui demander d'intervenir auprès des organisateurs de cette vente pour la restitution du plésiosaure à son pays d'origine, le Maroc».
Dans une déclaration à le360, Hasnaa Chennaoui, géologue et professeure universitaire à la faculté des sciences de l'université Hassan II de Casablanca affirme qu'après vérification auprès du directeur de la géologie, ce spécimen n'a pas reçu d'autorisation d'export. Le squelette a donc quitté le territoire marocain de manière illégale.
L’association qui souhaite la restitution de ce plésiosaure profite de l'occasion pour informer sur l’absence de textes juridiques destinés à protéger le patrimoine géologique marocain qui subit une dégradation systématique et continue.