Une nouvelle structure contre la déscolarisation

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La déscolarisation est l'une des problématiques cruciales de la réalité éducative au Maroc. Une union nationale pour lutter contre ce fléau est née.

Le 19/01/2015 à 19h00

Dans un souci de combattre le phénomène de déscolarisation, un groupe d'éducateurs, de professeurs universitaires, de sociologues et de psychologues ont donné naissance à une union nationale pour lutter contre ce fléau. Cet organisme aspire ainsi à combattre l'abandon de l'école par une approche tenant compte des problèmes socio-économiques et psychologiques de l'élève, comme le souligne le secrétaire de l’Union, Hassan Boukdraoui. Et d’ajouter, à propos de cette initiative amorcée il y a un an et demi, que la stratégie de l'Union est fondée sur un inventaire des principales causes et implique les universités, les professionnels de l'éducation et les médecins afin de développer une feuille de route pour lutter contre le phénomène. Au Maroc, le taux de déscolarisation dans l’enseignement primaire est passé, entre 2007-2008 et 2012-2013, de 4,6% à 1,9% au niveau national, alors que ce taux est passé, au niveau du collège, de 13,1% à 9,3%, et de 14,1% à 8,7% pour les lycées.

Dans le milieu rural, ce taux est passé de 10,2% à 7,4% en primaire, de 21,7% à 18,5% au collège, et de 27,9% à 27,5% au lycée. La précarité et l’éloignement des établissements scolaires sont les principales raisons de ce phénomène qui touche essentiellement le monde rural et les filles. D’après l’observatoire national de développement humain (ONDH), la déscolarisation est essentiellement due à l’éloignement de l’école (13,6%), au refus de l’un des parents de permettre aux enfants de poursuivre leurs études (12%), et à l’échec aux examens (12%).

Par Hicham Alaoui
Le 19/01/2015 à 19h00