Traite des êtres humains: à Dubaï, des Marocaines dans «l’enfer russe»

DR

Revue de presseKiosque360. Des Marocaines, qui débarquent à Dubaï pour travailler et gagner dignement leur vie, finissent dans les filets des réseaux de prostitution et de proxénétisme marocains qui les exploitent avant de les «vendre» à des mafias russes.

Le 17/02/2020 à 18h14

Des Marocaines, qui se sont rendues aux Emirats arabes unis à la recherche de travail, ont fini dans les filets des machines infernales de la prostitution et du proxénétisme à Dubaï. Ces Marocaines sont d’abord exploitées par leurs compatriotes qui les manipulent sous la menace, la violence et d’autres formes de torture. Par la suite, ils s’en débarrassent en les mettant à la disposition des mafias, notamment russes, qui abusent d’elles sans pitié. Ces mafias russes les enferment dans des appartements et leur retirent leur passeport et leurs téléphones portables, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 18 février.

Asservies et détenues dans des conditions inhumaines, ces Marocaines acceptent, sous la menace et la violence, d’être au service des membres de ces mafias et de satisfaire les caprices de leurs clients. L’une de ces Marocaines, qui a échappé à cet enfer, rapporte au quotidien comment des Marocains l’avaient exploitée en lui faisant croire qu’elle allait travailler dans le secteur de la coiffure. Mais, une fois sur les lieux, ces Marocains ont abusé d’elle en la transformant en marchandise qu’ils cédaient au plus offrant. Ces réseaux de prostitution et de proxénétisme, poursuit cette victime, font également croire aux jeunes femmes catapultées dans ce monde infernal que c’est la voie qui mène à la célébrité. «Des femmes devenues célèbres dans le monde des affaires ont démarré leur carrière dans ce monde de la prostitution», leur font croire les membres des réseaux de prostitution et de proxénétisme marocains.

Cette triste réalité a également été confirmée au quotidien arabophone par une autre victime. Cette dernière raconte que ces Marocaines sont séquestrées et obligées de se prostituer sous les ordres des vigiles qui les surveillent en appliquant les consignes des membres des réseaux. Elles sont aussi droguées pour mieux être manipulées. Et le quotidien de préciser que ces réseaux choisissent soigneusement leurs victimes, ces dernières années, de peur d’être dénoncés. Ces femmes, indiquent les sources du quotidien, sont généralement issues des milieux défavorisés au Maroc et ont un modeste niveau d’instruction. Ce qui les pousse à accepter des conditions de vie dramatiques pour éviter de retourner au pays et d’être confrontées au scandale.

Par Mohamed Younsi
Le 17/02/2020 à 18h14