Tata: pressions pour la reprise de la culture des pastèques

L’ONSSA rassure les consommateurs, les pastèques cultivées au Maroc ne sont pas issues de semences génétiquement modifiées.

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Revue de presseÀ Tata, des lobbies se mobilisent afin d’autoriser à nouveau la culture des pastèques, interdites depuis la grave sécheresse de 2022. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 28/11/2023 à 19h06

Se dirige-t-on vers une reprise des cultures excessives de pastèques dans la province de Tata?

La culture de ces fruits avait été régulée par un arrêté préfectoral il y a un an, à cause de la crise hydrique que traverse le Maroc.

Aujourd’hui, des lobbies semblent se mobiliser pour permettre à nouveau cette culture dans les parcelles où elles ne pouvaient plus avoir lieu.

Al Akhbar de ce mercredi 29 novembre 2023 relaie le fait que plusieurs parties prenantes font actuellement pression pour que les cultures des pastèques reprenne de plus belle à Tata.

Selon le quotidien, un parlementaire, soutenu par un grand agriculteur de la région, propriétaire d’une entreprise qui commercialise des systèmes d’irrigation, seraient les fers de lance de ce mouvement.

Une réunion avec d’autres agriculteurs de la région a récemment eu lieu, avec pour objectif d’initier une coordination et de décider de quelle manière ils pourront faire pression sur les autorités locales, afin de reprendre la culture de ces fruits.

Une première action a déjà eu lieu, selon Al Akhbar, et s’est concrétisée par la mobilisation de femmes de plusieurs douars, avec un sit-in de protestation contre cette interdiction.

Le quotidien rappelle que la décision des autorités locales de réguler les cultures des pastèques dans la région était motivée par la nécessité de préserver autant qu’il se peut les nappes phréatiques, dans ce contexte de grave sécheresse.

C’est dans ce sens qu’il a été décidé d’interdire la surexploitation de ces nappes, la suspension des octrois de nouvelles autorisations pour le creusement des puits, ainsi que la lutte contre le transfert d’eau depuis des creux ou des puits clandestins déjà existants.

Ce même arrêté, qui acte ces décisions, émis en novembre 2022, prévoyait également l’interdiction de tous travaux d’agrandissement ou d’approfondissement de puits déjà autorisés, ainsi que le recours à des cultures qui consomment beaucoup d’eau, celles des pastèques en faisant partie.

Des équipes de contrôles spécialisés ont aussi été mises en place pour veiller au strict respect de ces dispositions, en ligne avec ce qui avait été décidé au niveau central dans le cadre de la stratégie de gestion en urgence des répercussions de la grave sécheresse que traverse le Maroc depuis l’année dernière.

Par Fayza Senhaji
Le 28/11/2023 à 19h06