Tanger: La vie de mon fils pour un million de dirhams

La vigilance sur les réseaux sociaux, et notamment sur Facebook, n'est pas supeflue. Loin de là. Une famille tangéroise vient de l'apprendre à ses dépens, comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribiya. La famille en question a en effet vécu l'effroi d'un kidnapping, avec demande de rançon. Une affaire qui, heureusement, a tourné court.

Jeudi 30 octobre, un promoteur immobilier de Tanger a ainsi appelé la police de la capitale du Détroit pour signaler l'enlèvement de son fils . Le quotidien explique que les services de sécurité de Tanger se sont vite mobilisés pour tirer cette affaire au clair. Au fil de l'enquête, il s'est avéré que les présumés ravisseurs étaient au nombre de sept. Parmi eux, une femme. Dans un premier temps, affirme Al Ahdath, la bande a demandé un million DH pour libérer son otage avant de revoir ses ambitions à la baisse. En fin de compte, les ravisseurs ont arrêté le montant de la rançon à 300.000 DH.

La vigilance des services de sécurité a toutefois permis, en coordination avec la famille du kidnappé, de libérer la victime qui n'a pas plus de 16 ans. Selon Al Ahdath, le jeune homme a été retenu en otage dans le quartier Jirari (à Béni Makada, l'un des quartiers les plus chauds de Tanger). D'après les premiers éléments de l'enquête, l'adolescent kidnappé a été la victime de sa présence sur Facebook où une jeune femme, membre de la bande qui l'avait kidnappé, était entrée en contact avec lui et lui avait donné rendez-vous sur l'une des grandes artères de Tanger. Le jour J, l'adolescent s'est rendu sur place, gorgé d'espoir. Mais le rêve tournera au cauchemar quand il se trouvera confronté aux acolytes de cette femme qui l'ont obligé à monter dans leur voiture. Selon des sources sécuritaires citées par Al Ahdath, les sept prévenus, dont la jeune femme, seront présentés à la justice dès la fin de l'instruction préliminaire.

Cette affaire n'est pas la première du genre au Maroc, et encore moins dans la région du Nord et de l'Oriental. Mais, cette fois, le coupable a été piégé sur Facebook. Vigilance... Comment alerler les ados aux dangers du net?