La défense d’un responsable d’une banque à Tanger a fait de nouvelles révélations sur l’affaire de l’accusation de falsification de chèques d’un montant de 15 millions de dirhams émis par un pharmacien décédé. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 23 janvier, que l’avocat du banquier indique que son client est victime d’une plainte malveillante déposée par la famille du pharmacien, l’accusant de falsification de signature. L’objectif de ses proches, ajoute-t-il, est de ne pas s’acquitter de ses dettes en faisant pression sur le banquier pour qu’il renonce à l’exécution du jugement de paiement prononcé par le tribunal.
Toujours selon sa défense, le banquier était un ami du défunt auquel il avait prêté de l’argent, moyennant des chèques, pour financer des activités commerciales, et ce quelque temps avant son décès, dû au coronavirus. Or, quand son client a présenté les chèques pour encaissement, la banque les a rejetés pour défaut de provision. Ce qui l’a poussé à déposer une plainte auprès du tribunal de commerce de Tanger qui a prononcé un jugement obligeant la famille du pharmacien à rembourser le montant des chèques. Les héritiers du défunt ont contesté cette décision devant la même juridiction, qui a rejeté leur recours pour fraude de signature sur chèques bancaires.
Le quotidien souligne que la défense du banquier a indiqué que l’expertise réalisée par le laboratoire de recherche et d’analyse technique et scientifique de la gendarmerie royale avait confirmé que les signatures apposées sur les chèques correspondaient à celles figurant sur la carte nationale, le permis de conduire et le contrat de mariage du pharmacien. De plus, ajoute la même source, les signatures figurant sur les chèques incriminés sont identiques à celle du spécimen de signature déposé à la banque.
Ce qui renforce la position du banquier, estime son avocat, est que la banque a fondé sa décision sur des moyens logistiques précis accrédités par Bank Al-Maghrib en tant qu’institution chargée de la supervision bancaire. La même source conteste l’expertise réalisée par un graphologue de Rabat qui, sur la demande de la famille du défunt, a travaillé sur des copies des chèques et non pas sur les originaux déposés au tribunal.