Interrogé par Le360, à sa sortie du Parlement, sur le retard pris dans la construction de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a répondu textuellement que les «travaux ont déjà commencé», sans donner davantage de précisions. La semaine dernière, un journaliste dépêché par Le360 sur le terrain où sont censés avoir lieu lesdits travaux, n’a constaté la présence que d’un seul engin, dans un espace où aucun chantier n’était visible.
«Les travaux ont commencé, il y a des preuves, et nous comptons les achever en 2027», a martelé le ministre, soulignant que son département et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) veillaient sur «le respect du délai de construction des stations de dessalement de l’eau de mer», notamment celle de Nador.
À ce propos, Farida Khiniti, députée du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition), s’est inscrite en faux contre la déclaration du ministre, déplorant le grand retard que connaît également le lancement des travaux de la station de dessalement de l’eau de mer de Nador. «Je crains que la construction de cette station ne soit renvoyée aux calendes grecques, avec une possible opérationnalité du projet jusqu’en 2030», a affirmé l’élue de Nador.
Abordant d’autres volets liés à la lutte contre le stress hydrique, Nizar Baraka s’est réjoui des récentes pluies qui ont amélioré les réserves d’eau dans le pays, ajoutant qu’une série de projets, relatifs à la construction d’autres barrages de différentes dimensions, est programmée au cours des années 2024 et 2025.
Dans son intervention devant la Chambre des représentants, il a également évoqué l’achat et la distribution de quelque 1.200 camions-citernes, destinés à desservir en eau les régions arides, et mis en exergue la stratégie de son département en matière d’exploitation des eaux usées.