Skhirat: arrestation d’un «raqi» pour actes de torture sur ses clients

Un raqi. (Photo d'illusration)

Un raqi. (Photo d'illusration) . DR

Revue de presseKiosque360. La gendarmerie de Skhirat a interpelé un charlatan et ses deux compères suspectés d’avoir torturé une femme et sa fille au cours d’une soi-disant séance de désensorcellement.

Le 23/09/2021 à 19h32

La brigade de la gendarmerie de Skhirat devrait déférer, ce vendredi, devant le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Témara un charlatan et deux de ses complices pour coups, blessures et escroquerie.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 24 septembre, que les mis en cause ont agressé deux clientes (une femme et sa fille) lors d’une soi-disant séance de désensorcellement. Le «raqi» (guérisseur ou exorciste), Yassine Chrif, se dit être un disciple du non moins charlatan et célébrissime «Mekki de Skhirat» qui aurait pris sa «retraite».

Le bonimenteur a été arrêté, en compagnie de ses condisciples, à son domicile à Douar El Arjat après le dépôt d’une plainte par les deux victimes. La mère, qui était venue se faire soigner chez l’homme, a été soumise à une véritable séance de torture par le charlatan et ses deux acolytes. Sidérée par la violence que les accusés infligeaient à sa mère, la fille est intervenue pour qu’ils cessent leur agression mais elle a été, à son tour, rouée de coups et jetée par terre.

Le quotidien Assabah rapporte que cette agression s’est produite alors que d’autres clients attendaient leur tour pour passer devant le faux sorcier mais vrai tortionnaire. L’affaire s’est ébruitée après que les deux femmes ont porté plainte. La gendarmerie est intervenue pour interpeller les trois agresseurs qui ont été placés en garde à vue sur instructions du parquet.

Au cours de son interrogatoire, le charlatan a déclaré posséder un don pour exorciser les djinns. Selon lui, ses compères l’aident à maitriser les clients possédés par le diable. Le prévenu s’est même vanté d’avoir guéri plusieurs malades parmi lesquels des personnalités bien placées ainsi que des hommes d’affaires. Sous les verrous, l’imposteur ne pourra peut-être pas compter sur ses capacités surnaturelles pour répondre de ses actes.

Par Hassan Benadad
Le 23/09/2021 à 19h32