Sidi Hajaj: vingt policiers pour neutraliser un chef de gang armé

Face à des criminels qui n’hésitent plus à résister aux forces de l’ordre, les menacer, voire les agresser avec des armes blanches, la police se voit de plus en plus obligée de faire usage de ses armes en tirant à balles réelles.

Ce vendredi 16 décembre, les habitants de la commune rurale de Sidi Hajaj (province de Settat) se sont réveillés sous le bruit inhabituel de détonations d’armes à feu. Il s’agit en fait d’un commando de la police judiciaire qui, face à la résistance d’un dangereux criminel, armé d’un sabre, s’est vu contraint de tirer des balles en l’air en vue de l’obliger à se rendre.

Le quotidien arabophone Assabah, qui rapporte les faits dans son édition du week-end des 17 et 18 décembre, précise qu’il s’agit d’une opération de police visant à arrêter le chef d’une bande de malfaiteurs. L’homme est recherché depuis plusieurs mois pour vol de bétail et de commerces à travers tout le pays. Toujours armé d’un pistolet et de sabres, il était l"objet de nombreux avis de recherche, alors que plusieurs de ses complices ont déjà été arrêtés.

Après une longue filature, l’homme a été repéré dans la nuit de jeudi à vendredi, avec son garde de corps personnel, au moment où il venait de rejoindre le domicile familial à Sidi Hajaj, qu’il n’a plus revu depuis belle lurette. Fin de cavale!

D’après les sources qui se sont confiées à Assabah, il a fallu un commando de plus de vingt policiers, tous en tenue civile, pour coincer, vendredi à l’aube, cet homme fiché comme un «élément très dangereux».

D’ailleurs, son arrestation n'a pas été une sinécure. Dès qu’il avait remarqué la présence en nombre de policiers qui avaient encerclé les lieux, le malfrat a sorti son sabre et tenté d’agresser un agent. Ce qui a obligé le chef du commando de la police à dégainer et à tirer plusieurs balles de sommation en l’air. C’est à ce moment que d’autres policiers ont profité de l’effet de surprise pour ceinturer et menotter le dangereux individu.

La police l" a immédiatement emmené sous bonne escorte, lui et son garde de corps, ainsi qu’une jeune femme qui l’accompagnait au moment de son arrestation. C’est un convoi de six véhicules qui a transporté ce trio vers les locaux de la PJ de Khouribga où l’attendait le procureur du roi.