Sebta: démantèlement d’un réseau de pédopornographie exploitant des mineurs marocains

La police espagnole a interpellé le chef d'un réseau criminel qui exploitait sexuellement des migrants mineurs.

Revue de presseLa police espagnole a interpellé le chef d’un réseau criminel qui exploitait des migrants mineurs de Sebta dans des vidéos à caractère pédopornographique. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 14/03/2023 à 19h59

Nouveau scandale de détournement de mineurs marocains à Sebta. Un réseau de pédopornographie, dont les victimes sont principalement des mineurs marocains et d’Afrique subsaharienne, vient d’être démantelé dans l’enclave.

Dans son édition du mercredi 15 mars, Assabah révèle que c’est une plainte reçue par les autorités de la ville qui a mis cette affaire à nu. Dans un premier temps, expliquent les sources du journal, la police de Sebta n’a pas réussi à appréhender le chef du réseau, qui avait pris la fuite dès qu’il a pris connaissance de la plainte. Il a été finalement interpellé sur l’autre rive de la Méditerranée, précisément à Algésiras, suite à son interception par la police espagnole.

L’enquête qui a suivi a confirmé son implication dans l’exploitation de mineurs dans des vidéos à caractère pornographique. Des enregistrements, des disques durs et des cartes bancaires ont été saisis à titre de pièces à conviction.

Toujours d’après Assabah, les investigations ont été rapidement élargies à d’autres personnes, notamment des rabatteurs auxquels le suspect avait recours pour attirer ses victimes. Ces derniers suivaient un mode opératoire bien rodé. Ils s’emploient dans un premier temps à des mineurs isolés parmi les migrants, notamment en leur proposant de consommer diverses drogues, avant de les livrer ensuite à des «clients», comme le chef du réseau démantelé.

Comme le rappelle le quotidien, des ONG actives dans le domaine de la protection de l’enfance avaient par le passé alerté les autorités sur les risques d’exploitation de migrants mineurs isolés et en situation de rue par des organisations criminelles, profitant de leur vulnérabilité économique et de leurs conditions de vie précaires à Sebta. Les ONG réclament une meilleure protection pour cette population fragilisée et un renforcement des moyens policiers pour contrôler les personnes susceptibles de constituer de tels réseaux.

Par Fayza Senhaji
Le 14/03/2023 à 19h59