Invité de l’émission «Grand Format», le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, est revenu sur la revalorisation de la Tarification nationale de référence (TNR). Un chantier qui s’impose comme prioritaire au moment où le Maroc se penche sur une réforme globale de son système de santé.
La TNR est un tarif de référence sur la base duquel s'effectuent les remboursements des frais de santé dans le cadre du régime de l’assurance maladie obligatoire (AMO). Ce tarif est ainsi décidé en concertation entre les organismes gestionnaires de cette assurance et les professionnels de santé, dans le cadre de conventions liant ces parties.
Depuis 2006, la TNR n’a pas été révisée, même si la loi n°65-00 portant Code de la couverture médicale de base instaure une révision tous les trois ans, afin d'accompagner la hausse du prix des prestations, au fil du temps.
Interrogé sur la revalorisation de la TNR, le ministre de la Santé signale que celle-ci doit passer par la mise en place d’une nouvelle nomenclature générale des actes professionnels, ajoutant que la nomenclature en vigueur est «obsolète et dépassée».
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«Il y a plusieurs actes médicaux qui ne figurent pas dans la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) en vigueur. Dans les CHU, par exemple, les conseils d’administration fournissent beaucoup d’efforts d’assimilation des actes pour les intégrer dans la nomenclature», indique-t-il.
La proposition de cette nouvelle classification commune des actes médicaux a été déjà soumise aux parties concernées pour étude, fait savoir le ministre.
Rappelons que selon plusieurs syndicats représentant les médecins du secteur libéral, les patients paient actuellement plus de 54% des montants des prestations de leur poche. D’où l’importance de la révision de la TNR, laquelle doit être calculée sur la base du coût de chaque acte médical. Ceci permettrait aux patients de payer moins, puisqu'ils sont assurés à 80%.