Rebbah encerclé par des voyageurs en colère

Tniouni ©Telquel

Revue de presseKiosque360. Surpris à la gare de Kénitra, le ministre de l'Equipement et des transports a fait face à la colère de voyageurs mécontents à cause d'un retard de train inexpliqué.

Le 04/02/2014 à 23h39

Sale quart d'heure pour Aziz Rebbah à Kénitra ! Dans son édition de ce mercredi 5 février, Al Akhbar rapporte que le ministre de l'Equipement et des transports "s’est retrouvé pris en otage par des centaines de voyageurs à la gare de Kénitra". Selon le quotidien, il s’agirait de "citoyens en colère à cause d’un retard d’une heure sur la ligne de train reliant Rabat à Casablanca". Le ministre attendait le train sur le quai quand il a été surpris par des voyageurs mécontents, dont la plupart étaient des navettistes, rapporte le journal. Leur promettant de demander, lui-même, des explications à la direction de la gare quant à l'origine de ce retard, Rebbah s’est alors adressé au guichet où il a été informé que le blocage de la circulation des trains était causé par un incident technique.

Voyageurs en colère vs ministre zen

Malgré la colère des usagers et la tension sur le quai, Rebbah a gardé son sang-froid, évitant de faire intervenir son cabinet, et a attendu l’arrivée du train, poursuit Al Akhbar. Mais les malheurs de Rebbah ne se sont pas arrêtés là puisque, une fois à bord, le ministre n’a pas trouvé de siège libre. Il a donc fait le trajet debout jusqu’à la gare de Rabat-Agdal.

Mais si les déboires de Rebbah s’arrêtent là, il faut bien reconnaître que ceux des voyageurs, eux, risquent de traîner encore longtemps. Ce n’est ni la première ni certainement, la dernière fois qu’un incident sur la voie bloque la circulation ferroviaire aux dépens des usagers qui n’ont d’autre choix que d’attendre sur le quai. Si certains trouveront en cette situation un énième exemple pour illustrer les lacunes en matière de gestion du transport public, les autres eux, retiendront l’humilité et le calme dont à fait preuve le ministre PJDiste. Dans un cas comme dans l’autre, on ne peut qu’espérer que cette expérience donnera au ministre de tutelle un aperçu réel sur le quotidien des voyageurs.

Par Sophia Akhmisse
Le 04/02/2014 à 23h39