La Cour d’appel a condamné le principal accusé dans l’affaire du viol et du meurtre de Hanane à la peine de mort. Celui qui a enregistré les images du viol de la victime, a quant à lui écopé d'une peine de 20 ans de prison ferme, et les huit autres individus impliqués dans cette affaire ont chacun écopé de 5 ans de prison ferme.
L'assassinat barbare de Hanane, 34 ans, avait secoué l'opinion publique, au cours du mois de juillet 2019.
L'affaire Hanane avait secoué et choqué les Marocains, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant la brutalité de ses bourreaux, qui l'avaient séquestrée. La jeune femme avait été violée par un de ces individus, qui avait utilisé des bouteilles en verre. Ce sont ces viols d'une rare cruauté qui avaient entraîné le décès de la jeune femme, le 11 juin 2019, suscitant une vague d'indignation et de colère parmi les citoyens marocains. Condamné à mort, le principal accusé dans cette affaire a été convaincu des chefs d'inculpation suivants: "meurtre avec préméditation", "torture et mauvais traitements", "séquestration accompagnée de torture", "viol avec violence", "atteinte à la pudeur avec violence", "ébriété publique" et "consommation de psychotropes".
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Les autres accusés dans cette affaires, ont été quant à eux condamnés pour avoir "participé à un homicide intentionnel", "avoir sciemment fourni un lieu de séquestration", mais aussi pour "non-assistance à personne en danger", "incitation au crime", "non-dénonciation d’un crime en sachant qu'il s'était produit", l'"enregistrement d’une vidéo sans le consentement de la victime" et pour "diffamation".
La vidéo, d'une violence inouïe, d'une durée de deux minutes, avait été diffusée sur les réseaux sociaux. Les images, qui montraient Hanane, torturée en présence d’une personne qui commentait ces faits tout en filmant la scène, s'étaient alors largement répandues sur les réseaux sociaux, et avaient poussé des associations de protection des droits humains à organiser des manifestations dans les rues de Rabat.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’était saisie de l'affaire le 8 juin, après que le corps supplicié de la jeune femme, encore vivante, ait été retrouvé dans une rue de la capitale.
Rappelons enfin que le royaume du Maroc applique un moratoire de fait sur la peine capitale. L'exécution des condamnés à mort par la justice du royaume n'est plus appliquée depuis celle du tristement célèbre commissaire Mohamed Mustapha Tabit, en 1992.