Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat a ordonné, dimanche, le mandat de dépôt à la prison Al Arjate 2 de Salé d’un «ouled lefchouch, fils d’un colonel-major. Le mis en cause a commis un horrible homicide après une soirée bien arrosée partagée avec sa victime, avant de prendre la poudre d’escampette à bord d’une luxueuse voiture. La soirée arrosée entre le mis en cause et sa victime, fils d’un policier, avait été organisée en plein air, dans les parages d’une villa du quartier Al Wifaq, à Témara. Après l’horrible crime, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 8 juin, le mis en cause a choisi le domicile de sa copine, dans le quartier Agdal à Rabat, pour s’y réfugier, après avoir garé la voiture devant la villa de son père. Mais il a été surpris, plus tard, par les éléments de la brigade antigang relevant du service préfectoral de la police judiciaire de Skhirat-Témara.
D’après les sources du quotidien, un désaccord entre les deux jeunes aurait dégénéré sur les lieux de la soirée arrosée. Après des insultes, ils ont fini par échanger des coups de sabre. C’est à ce moment que le fils du colonel-major a asséné un coup fatal à la victime, la tuant sur-le-champ. Par la suite, il s’est acharné sur sa tête pour la massacrer de façon atroce, avant de défigurer sa victime et de prendre la fuite, laissant son ami gisant dans une mare de sang. Sur les lieux, les éléments de la police ont cru, dans un premier temps, qu’il s’agissait d’un grave accident de la circulation, avant d’être informés par un veilleur de nuit qui leur a appris qu’un conflit entre deux jeunes s’était achevé par un massacre.
Les investigations menées par les enquêteurs les ont rapidement conduits à identifier le meurtrier et à l'interpeller. Après la période de garde à vue, il a été déféré devant le parquet général qui a confié l’affaire au juge d’instruction. Ce dernier a ordonné le mandat de dépôt du mis en cause à la prison Al Arjate 2 de Salé, avant d’entamer l’instruction de cette affaire d’échange de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le meurtrier et la victime étaient de bons amis marchant souvent ensemble. Le soir de ce crime, ils avaient acheté des bouteilles d’alcool pour se saouler ensemble, avant que leur soirée ne vire au drame, ajoute le quotidien.