Édifié sur une longueur d’un kilomètre, le pont Mohammed VI est quasiment devenu une station de taxis informelle, exploitée par des «khettafas» qui y attendent leurs clients, qu’ils alpaguent et font monter à bord de leur véhicule.
Selon Assabah de ce jeudi 29 août 2024, «des triporteurs spécialisés dans le transport de marchandises, mais aussi de personnes, des deux-roues, des véhicules utilitaires de la marque Honda et d’autres voitures vétustes sont exploités, en tant que moyens de transports collectifs dans les territoires périurbains et ruraux de Mediouna, par des individus qui font régner leurs lois».
Le quotidien, qui a pu constater que «le prix [de la course] est rapidement négocié sur les lieux, le voyage démarre immédiatement», nuance son propos en précisant que «ces «khettafas», qui roulent comme bon leur semble, sans aucunement respecter le Code de la route, ont certes contribué à résoudre la crise des transports en commun dans cette zone de la Métropole».
Cependant, Assabah indique que «ces transporteurs clandestins ignorent les panneaux de signalisation, les feux tricolores, [les panneaux de signalisation, dont ceux indiquant] les sens interdits, les passages réservés aux piétons et les trottoirs».
Interrogé par le quotidien, le conducteur d’un véhicule vétuste, une Renault 18, affirme que «ces transporteurs, qui ne sont pas d’ailleurs des «khettafas», rendent de grands services aux habitants de cette région de Casablanca, en assurant le transport, au matin, de plusieurs personnes qui se rendent à leur lieu de travail, ainsi que le soir, quand elles rentrent à leur domicile».
Cet interlocuteur, explique Assabah, «a été limpide dans son témoignage, indiquant qu’il s’agit là d’un contrat implicite, voulu comme étant ‘gagnant-gagnant’ entre les deux parties».
Il a aussi expliqué au quotidien que «cette activité, certes illégale et informelle, permettait à ces conducteurs clandestins de gagner des revenus et à plusieurs familles des douars Lahlaybia, Labkakcha, Moumnate, Mzab, Ain El Hallouf, Tkalia, Mkanssa et d’autres zones de la périphérie de Casablanca de se rendre au travail».
En attendant de trouver une formule pour résoudre la crise des transports sur l’ensemble de ces axes, indique le quotidien, ces conducteurs de taxis clandestins restent une solution à même d’alléger les souffrances que traversent les habitants de cette banlieue de Casablanca, quand ils doivent se déplacer.