Météorologie: 2020, l'année la plus chaude encore jamais enregistrée au Maroc

A Salé, les vagues de l'océan Atlantique, dont les hauteurs maximales ont frôlé les 10 mètres, ont provoqué des dégâts matériels importants, le 29 octobre 2020. 

A Salé, les vagues de l'océan Atlantique, dont les hauteurs maximales ont frôlé les 10 mètres, ont provoqué des dégâts matériels importants, le 29 octobre 2020.  . Le360

L’année 2020 a été marquée par des phénomènes climatiques extrêmes indique la direction de la météorologie nationale dans un communiqué diffusé ce lundi 19 avril 2021.

Le 19/04/2021 à 11h33

Dans ce document, "Synthèse du climat au Maroc en 2020", la direction de la météorologie nationale annonce que l'année dernière, 2020, a été la plus chaude encore jamais enregistrée au Maroc. "Le climat du Maroc en 2020 a été marqué par des températures minimales et maximales annuelles anormalement chaudes et par un déficit pluviométrique presque généralisé sur l’ensemble du territoire", explique ce communiqué.

Le Maroc a connu un mois de février 2020 très sec et doux et un mois de juillet remarquablement chaud, avec des records enregistrés de températures minimales et maximales mensuelle de l'ordre de 23,7°C en moyenne en février et de 40,4°C en moyenne, en juillet, dépassant les anciens records respectivement de 2,2°C et de 2,1°C. A Mohammedia, un nouveau record de température minimale mensuelle, d'une moyenne de 22,2°C, a été enregistré en février.

Quant au cumul pluviométrique annuel, en 2020, celui-ci a enregistré un déficit sur tout le Maroc, dépassant les 50% au nord de Marrakech et sur les régions de Souss-Massa et dans les reliefs de l'Anti-Atlas, alors qu’il n’a quasiment pas plu sur les Provinces du Sud. Cette année est d'ailleurs classée parmi les quatre années les plus sèches depuis 1981.

En ce qui concerne la saison agricole, de septembre 2019 à août 2020, le déficit pluviométrique s'est situé aux alentours de -33%, impactant la campagne céréalière nationale, qui a connu une baisse de production -39%, par rapport à la campagne 2018-2019 et de -57% en comparaison avec la moyenne annuelle depuis 2008.

Par ailleurs, il faut savoir que les évènements extrêmes qui ont ponctué l’année 2020 ont engendré des dommages et des dégâts. L'année a en effet été marquée par des vagues de chaleur estivale, de fortes averses orageuses, des vents forts avec des rafales de l’ordre de 100 km/h, voire des chutes de grêle, comme ce fut le cas le 6 juin, endommageant 900 hectares de culture dans la plaine du Saïss et dans le Moyen Atlas.

Le Maroc a aussi connu deux situations marines marquantes, les 29 octobre et 5 décembre 2020: des vagues dangereuses, le long de certaines régions des rivages de l'Océan Atlantique, dont les hauteurs maximales ont frôlé les 10 mètres, ont provoqué des dégâts matériels importants. 

Par Khalil Ibrahimi
Le 19/04/2021 à 11h33