Chaque été, des dizaines de milliers de Kénitréens prennent la route vers la plage de Mehdia, en quête de fraîcheur et de détente. La nature a offert à cette bourgade côtière, à une trentaine de kilomètres de Rabat, un littoral superbe bordé d’une vaste bande de sable doré et d’une corniche attirante. Mais derrière ce décor, l’homme peine à préserver et à valoriser ce patrimoine.
Si Mehdia attire les foules, son charme s’efface vite face à l’absence criante d’aménagements modernes. Les gargotiers installent leurs commerces comme dans un souk hebdomadaire, les cafés et restaurants affichent des façades vieillissantes, tandis que les ruelles et espaces publics ploient sous les ordures.
Pour les habitants, la responsabilité incombe à une société de gestion qui n’aurait pas respecté son cahier des charges. Mais, selon plusieurs observateurs, le vrai problème relève d’une gouvernance locale défaillante: l’entretien, l’hygiène et la création d’infrastructures modernes sont du ressort de la commune et de ses élus.
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Ainsi, entre nature généreuse et gestion défaillante, Mehdia reste une station balnéaire inachevée, reflet d’un potentiel inexploité.
Mehdia mérite mieux que le désordre et la négligence. Faute d’une vision claire et d’une volonté politique, ce joyau naturel risque de demeurer un simple décor estival, livré à la foule l’été et à l’abandon le reste de l’année.












