Le mystère persiste autour de l’ouverture officielle du nouveau marché régional de gros de fruits et légumes dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, malgré l’achèvement des principaux travaux du projet.
Considéré comme l’une des infrastructures commerciales les plus attendues de la région, ce marché a été construit selon des normes modernes sur une superficie d’environ 25 hectares, avec un investissement total avoisinant les 600 millions de dirhams, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 20 octobre.
Cité par le quotidien, un responsable travaillant sur le projet a déclaré que «l’ouverture officielle reste conditionnée à l’achèvement de toutes les préparations minutieuses encore en cours. Bien que la majorité des travaux lourds soient terminés, d’autres arrangements sont toujours en cours, notamment concernant le mode de gestion et l’infrastructure informatique, des éléments essentiels avant de pouvoir exploiter pleinement le marché».
Et ce responsable de préciser que la fin des travaux de construction ne signifie pas que le marché est totalement prêt. Sa gestion nécessite un système d’information intégré permettant de suivre les opérations commerciales, d’organiser les circuits de distribution et d’accès, et de garantir la transparence des transactions quotidiennes. Selon lui, les autorités attachent une importance capitale à la gouvernance avant d’annoncer l’ouverture officielle.
Alors que des rumeurs circulaient sur un possible transfert du projet vers une autre zone de la région, le même responsable a démenti catégoriquement ces informations, affirmant que le marché est implanté dans une zone stratégique de Rabat, au sein d’un quartier industriel déjà riche en investissements, et qu’il est impossible d’annuler ou de déplacer ce projet après qu’il a atteint un stade avancé de réalisation, précise Al Akhbar.
Malgré ce retard, le responsable a indiqué que le marché pourrait être inauguré d’ici la fin de l’année en cours, tout en insistant sur l’importance de ne pas céder à la précipitation. «Un projet de cette envergure, considéré comme une initiative de nouvelle génération, nécessite une gestion régionale complète et structurée», a-t-il expliqué.
Il a de même souligné que le modèle de gestion régionale a déjà fait ses preuves au niveau national, notamment dans des projets similaires comme les nouveaux abattoirs de Boulemane, et qu’il devrait permettre au marché de devenir un espace moderne pour la commercialisation et le stockage des fruits et légumes, conformément à l’orientation du ministère de l’Intérieur visant à moderniser le système des marchés de gros dans le Royaume.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un accord conclu entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, visant la création de 12 marchés de nouvelle génération équipés d’installations avancées et de services logistiques et sanitaires modernes.







