Au moment où certaines parties françaises orchestrent des campagnes hostiles au Maroc et à ses intérêts, le groupe parlementaire du Parti de l’Istiqlal (PI) à la chambre des représentants est monté au créneau pour appeler à «la suppression des noms à connotation coloniale française donnés à des boulevards, des rues, des places et des artères dans plusieurs villes».
Ces noms français, qui renvoient à l’époque de la colonisation et à la culture française, devraient céder le pas à ceux des figures marocaines de la Résistance, de la culture, de la politique et des arts, a souligné le groupe parlementaire de la Balance dans une question écrite adressée au ministre de l’Intérieur.
D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 9 mars, les députés de la Balance ont cité l’exemple de Casablanca, où «le Résident général de France au Maroc à Casablanca, le maréchal Lyautey, avait mené l’opération de transformation de la capitale économique du Maroc, en y imprimant la civilisation française, la culture et les symboles de la France». Et dans ce cadre, précise la question écrite du groupe parlementaire, «le maréchal Lyautey avait baptisé des boulevards, des rues et des places de noms français».
La question du groupe parlementaire du PI, soulevée par le député Hassan Berkani, indiquent les sources du quotidien, a proposé «le changement des noms de boulevards et de rues, en effaçant l’empreinte française, gravée dans les artères de la capitale économique du pays».
Pour les Istiqlaliens, les nouvelles appellations de ces boulevards, rues, places et artères devraient être puisées dans le répertoire de l’histoire marocaine, afin de «consolider les valeurs du patriotisme, préserver la mémoire nationale, rendre hommage à des symboles marocains et rappeler des événements historiques».