Maîtrise de la langue amazighe et naturalisation: l’amendement de l’Istiqlal adopté en commission

Le Parlement, à Rabat. 

Le Parlement, à Rabat.  . @Financesmaroc / Twitter

L’amendement du Code de la nationalité, présenté par le parti de l’Istiqlal, a été adopté en commission à la Chambre des représentants. Cet amendement conditionne l’octroi de la nationalité marocaine à la maîtrise des langues arabe et amazighe ou seulement l’une d’elles.

Le 23/01/2023 à 14h46

L’amendement du parti de l’Istiqlal, portant sur le Code de la nationalité marocaine et liant l’octroi de cette dernière à la maîtrise des langues arabe et amazighe ou seulement l’une d’elles, est passé comme une lettre à la poste au Parlement.

La semaine dernière, il aura fallu juste une réunion d’une heure pour examiner et adopter cet amendement au sein de la Commission de la Justice, de la législation et des droits de l’Homme que préside Mohammed Fadili (MP, opposition).

Cet amendement, adopté à l’unanimité, stipule que la connaissance de l’une des deux langues, arabe ou amazighe, deviendra un critère suffisant pour demander la naturalisation du moment que, selon la Constitution de 2011, la langue amazighe est une langue officielle du Royaume à l’image de l’arabe.

Pour rappel, cet amendement porté par le parti de Nizar Baraka a bénéficié d’un large soutien de la part des formations politiques de la majorité et de l’opposition.

Selon des sources parlementaires, le nouveau texte sera adopté incessamment en séance plénière à la Chambre des représentants, avant d’être transmis à la Chambre des conseillers dans les meilleurs délais.

Jusqu’ici, et tel que stipulé dans le Code de la nationalité marocaine, toute personne étrangère qui formule la demande de naturalisation doit justifier d'un certain nombre de critères, dont «une connaissance suffisante de la langue arabe». Ceci en plus notamment d’avoir une résidence habituelle et régulière au Maroc pendant les cinq années précédant le dépôt de sa demande, et de résider au Maroc jusqu’à ce qu’il soit statué sur la demande.

Par Rahim Sefrioui
Le 23/01/2023 à 14h46