Les "femmes-mulets" de Sebta interpellent une ONG espagnole

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L’organisation andalouse des Droits de l’Homme APHDA a réalisé un rapport sur les conditions de vie des "femmes-mulets" de Bab Sebta et compte le remettre aux autorités marocaines et espagnoles dans l'espoir de mettre fin au calvaire de ces femmes.

Le 14/07/2015 à 10h10

Quelque 10.000 femmes font le passage, chaque jour, par le poste frontière Bab Sebta pour ramener de la marchandise, pesant parfois jusqu’à 80 kilos, à l’entrée de la ville occupée, pour la revendre ensuite dans les souks du nord du Maroc.

Celles que l’on surnomme "mujeres mulas" (femmes-mulets) font actuellement l’objet d’un rapport qui sera dévoilé au public et remis aux gouvernements marocain et espagnol le 25 novembre. Fruit d’un travail d’investigation de trois mois réalisé par une chercheuse de l’Université de Grenade à la frontière maroco-espagnole, l’étude se penche sur les conditions de vie difficiles de ces femmes et leur calvaire.

Ce n’est pas la première fois que l’organisation, principalement active en Andalousie, essaie d'interpeller les pouvoirs publics sur le sort de ces femmes. Déjà en 2012, elle avait organisé une journée d’études dans la ville de Tétouan autour des conditions de souffrance de ces “femmes-mulets”.

Par Rania Laabid
Le 14/07/2015 à 10h10