Le lycée français Léon l’Africain de Casablanca a reçu, lundi 19 février, Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre française de l’Éducation nationale qui a donné une conférence sur les défis d’aujourd’hui et de demain que doit relever l’école.
La conférencière, qui est présidente du comité scientifique et académique, ainsi qu’administratrice du groupe Education Development Company (EDC), qui détient le réseau Léon l’Africain, le réseau Elbilia International, Elbilia Skolar et Dar Essalam American School, a commencé par définir les cadres qui doivent régir un parcours scolaire. Il s’agit notamment, indique-t-elle, de dispenser à l’élève de la culture générale, de le préparer au marché du travail, de lui apprendre des soft skills et de lui assurer l’épanouissement et le bien-être dans le milieu scolaire. L’école doit aussi reconnaitre la singularité de l’élève et déceler ses talents pour les mettre en valeur, ajoute-t-elle.
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Pour ce faire, Najat Vallaud-Belkacem pointe les besoins pour atteindre les objectifs. Le premier prérequis, souligne-t-elle, est l’enseignant qui se doit d’être motivé et d’avoir une bonne formation, aussi bien initiale que continue. Un enseignant ne doit pas maitriser seulement une discipline, mais également de la pédagogie pour faire face aux diverses situations et problèmes qu’il peut affronter. Le deuxième prérequis est un projet d’établissement cohérent.
Pour la conférencière, les équipes pédagogiques doivent s’engager dans une logique de coopération et avoir le sentiment d’appartenance à l’école. Le troisième facteur qui garantit un parcours scolaire réussi est l’implication des parents d’élèves dans la scolarité de leurs enfants pour qu’il n’y ait pas de rupture entre l’école et la maison, note-t-elle.
Les «murs porteurs» de l’école
Le quatrième consiste en ce que la nouvelle administratrice du groupe scolaire appelle les «murs porteurs» de l’école. Il s’agit d’abord des compétences fondamentales et sociales: lire, écrire, apprendre des langues, coopérer… À ce sujet, elle s’est attardée sur le problème de la distraction numérique et a appelé à apprendre aux élèves d’être les maitres du numérique au lieu d’en être l’objet. Pour développer ces compétences chez l’élève, la conférencière insiste sur la nécessité d’un cadre propice et cohérent qui permet d’affronter des problèmes qui se posent dans le milieu scolaire tels le harcèlement scolaire ou le décrochage scolaire.
En plus de ces compétences fondamentales et sociales, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale de France souligne également l’importance de la créativité (activité artistique, soft skills…) et de la culture générale, appelant à éviter de pousser l’élève trop tôt à la spécialisation.