Le torchon brûle de nouveau entre les écoles privées et les parents d’élèves

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Revue de presseKiosque360. Les parents d’élèves des établissements privés sont en rogne. Ils ne veulent pas payer les frais de scolarité du mois de juillet, estimant que leurs enfants ont déjà bouclé le programme et qu’il n’y pas lieu qu’ils continuent d’aller à l’école. Explications dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 26/06/2022 à 20h28

Ce que tout le monde appréhendait est en passe d’arriver. Une nouvelle confrontation entre les parents d’élèves et les responsables des écoles privées. Les premiers accusent les second de vouloir prolonger l’année scolaire pour englober le mois de juillet, en entier ou en partie, pour se faire payer les frais de scolarité pour ce mois. Cela alors que le programme scolaire a été déjà été bouclé par plusieurs niveaux dans de nombreuses écoles privées, précise le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 27 juillet.

D’après le quotidien, le raisonnement est simple, puisque les élèves ont fini le programme, il n’y a pas lieu qu’ils continuent d’aller à l’école et donc leurs parents ne seront pas dans l’obligation de payer les frais du mois de juillet. Seulement, ce que le quotidien omet de préciser c’est que c’est le ministère de l'Education nationale qui a décidé de prolonger l’année scolaire, qui a démarré avec près d’un mois de décalage, jusqu’au 20 juillet. Une décision qui vaut aussi pour le secteur privé.

Dans une édition antérieure, le même quotidien annonçait, citant le ministre de l'Éducation national, Chakib Benmoussa, que l’année scolaire sera prolongée jusqu’au 20 juillet, date à laquelle prendra fin la session de rattrapage pour la deuxième année du baccalauréat. Le ministre a assuré, justifiait le quotidien dans son numéro d’il y a une semaine, que son département tient à garantir le temps scolaire complet pour tous les élèves. Le ministre parle surtout de l’école publique.

Cependant, cela ne semble pas arranger des parents dont les enfants poursuivent leurs scolarité dans les établissements privés. Ainsi, ces derniers incitent aujourd’hui, le ministère à trouver une solution de ce décalage entre l’école publique qui a souffert de nombreux arrêts de travail en raison des multiples grèves et du secteur privé où la scolarité s’est poursuivie normalement durant toute l’année.

Citant l’Union des parents d’élèves des établissements publics, le quotidien affirme, toujours dans son édition du lundi, que les écoles privées ont déjà fini les programmes, bien avant la fin de ce mois de juin. Les parents d’élèves ne doivent donc pas être pénalisés par une situation vécue dans le secteur public. Cela d’autant que pour les élèves des niveaux sanctionnés par les examens certifiants, cette rallonge de juillet n’est pas indispensable. C’est logique, mais les établissements scolaires l’attendaient déjà, celle-là. En effet, relève le quotidien, certaines écoles ont fait exprès de programmer des activités parascolaires pour pouvoir justement retarder le plus possible la date des derniers contrôles et donc la fin de l’année.

Le quotidien affirme par ailleurs, toujours en citant les parents d’élèves, que certains établissements ont décidé d’exonérer leurs élèves des frais du mois de juillet. Initiative largement saluée par les parents et qu’ils souhaitent même voir se généraliser, même si cela ne résout pas le problème pour tout le monde. Et surtout pour les élèves qui, eux-mêmes, souffriraient des pressions d’ordre psychologique du fait de l’écourtement du temps des vacances d’été de cette année.

Pour les parents, poursuit Al Akhbar, c’est une pression supplémentaire sur leur budget déjà soumis à rude épreuve. Si l’on ajoute les frais de scolarité de juillet aux dépenses d’Aid Al Adha, des vacances d’été et de la prochaine rentrée scolaire qui n’est plus loin, peu de parents auront la chance de s’en sortir facilement.

Par Amyne Asmlal
Le 26/06/2022 à 20h28