Le prix du poulet est reparti à la hausse pour atteindre 18, voire 20 dirhams le kilogramme dans plusieurs villes du Royaume, soit une augmentation moyenne de 2 dirhams, ce qui impacte la demande au regard du pouvoir d’achat des Marocains. Cela intervient au moment où les consommateurs s’attendaient à une baisse des prix avec la fin de la saison estivale et un climat plus clément.
Selon des professionnels du secteur avicole interrogés par Le360, cette nouvelle hausse des prix s’explique par l’augmentation des frais de production, notamment les aliments composés, sans oublier l’intervention des multiples intermédiaires.
«Cette hausse des prix n’est pas importée comme le laissent croire les allégations de certaines sociétés et de grands acteurs du secteur», explique Mohamed Aâboud, président de l’Association nationale des aviculteurs.
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Il montre du doigt ceux qu’il appelle les «lobbies du secteur» qui agissent pour diminuer l’offre et déboucher sur une hausse des prix.
Les petits et moyens aviculteurs subissent un prix de production égal à 16 dirhams le kilogramme, explique Mohamed Aâboud pour qui l’actuelle hausse des prix chez le détaillant ne signifie pas forcément des revenus supplémentaires pour les aviculteurs.
«Les aliments composés sont vendus à 4.70 dirhams le kilogramme et ce prix atteint 15 dirhams quand on y ajoute les frais de transport, alors que le poussin est vendu à 6 dirhams l’unité», détaille le professionnel.
Plus optimistes sont d’autres professionnels qui tablent sur un retour à la normale et à des prix raisonnables dans quelques semaines. Pour ces derniers, la faible demande pourrait influer sur les prix et créer un équilibre.