Les projecteurs demeurent braqués sur l’enseignement privé. En effet, après le bras de fer qui a opposé les parents d’élèves aux responsables de certains établissements privés durant la pandémie, le conseil de la concurrence vient d’être saisi de ce fichier complexe.
Selon le quotidien Al Massae, qui s’intéresse à ce sujet dans son édition du week-end des 8 et 9 août, une séance d’écoute a été tenue jeudi par le Conseil de la concurrence pour noter les propos de l‘Union des parents des élèves et d’autres intervenants du secteur.
Dans une déclaration au quotidien, Mohamed El Nouhaili, coordinateur de l‘Union des parents et tuteurs des élèves des établissements d’enseignement privé, a confirmé l’information, faisant savoir que la séance d’écoute a duré plus de trois heures. Lors de son intervention devant cette autorité administrative indépendante, dont le rôle est de garantir la libre concurrence et de veiller au bon fonctionnement des marchés, l‘Union des parents et tuteurs des élèves des établissements d’enseignement privé a souligné «la nécessité de fonder de nouvelles relations entre l’Etat et le système de l’enseignement privé».
Soulevant le déséquilibre qui ponctue la relation entre le secteur de l’enseignement privé et le gouvernement, l’Union, ajoute son coordonnateur, a également dénoncé le comportement incompréhensible et irresponsable de certains établissements qui ont menacé et fait chanter les parents, appelant l’État à assumer son rôle de gardien et de garant de l’intérêt supérieur de l’enfant.
A ce propos, le coordinateur de l‘Union des parents et tuteurs des élèves des établissements d’enseignement privé a appelé l’Etat à réhabiliter le système de l’enseignement dans le pays. Et de souligner que la migration massive des élèves vers l’enseignement privé montre clairement la défaillance de l’école publique qui n’arrive plus à dispenser un enseignement public de qualité au profit des élèves de la nation, assurant l’équité et l’égalité des chances pour les apprenants quel que soit le statut de leurs parents et leur situation socioéconomique. «Il est inconcevable que le contribuable qui contribue aux dépenses de l’Etat, dont le budget dédié à l’enseignement, se trouve dans l’obligation de payer, malgré lui, une nouvelle fois les frais de scolarité de ses enfants», a-t-il conclu.