Le conseil d’Azzimane pointe les défaillances de l’université marocaine

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Revue de presseKiosque360. L’enseignement supérieur vient d’être décortiqué par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS). Les recommandations?

Le 17/05/2019 à 22h48

L’enseignement supérieur au Maroc est de nouveau à la croisée des chemins. Réformé et aligné sur la formule pédagogique, Licence, Master et Doctorat (LMD), le secteur fait aujourd’hui l’objet de nouvelles réflexions élaborées par la commission permanente de la recherche scientifique et technique et de l’innovation, en étroite collaboration avec l’Instance nationale d’évaluation de «l’enseignement supérieur à l’horizon de 2030».

Selon le quotidien Al Ahdath, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 18 et 19 mai, un ensemble de recommandations ont été faites par cette étude en vue d’impulser une dynamique qualitative au développement de l’enseignement supérieur au Maroc. Dans un projet de rapport présenté à Rabat par le président de la commission permanente de la recherche scientifique et technique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, lors d’une rencontre d’information, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) aborde sept leviers de développement liés notamment à la cohérence du système d’enseignement supérieur. Il s’agit de sa gouvernance, de son financement, de son offre de formation et de son nécessaire arrimage aux mutations des métiers et aux exigences du développement, de la recherche et de l’innovation, de la vie estudiantine, du corps des enseignants-chercheurs, de la gestion du parcours professionnel et de l’évaluation, ainsi que de la gouvernance du changement en vue de réussir l’édification d’une nouvelle université en phase avec son époque.

C’est dans cette perspective que le CSEFRS a souligné la nécessité d’adopter un nouveau modèle qui préserve les missions universelles de l’université tout en la rendant attentive aux enjeux et aux défis des grandes transformations de l’environnement national et international, en se basant sur les acquis de l’histoire de l’université marocaine. Il a également mis en avant la nécessité d’investir dans les nouvelles missions de l’université, la formation et la recherche, particulièrement celles qui ont émergé ces dernières décennies et qui oriente l’université vers «le modèle entrepreneurial». De même, le conseil a recommandé l’encouragement de la formation en temps partiel dans le cadre de la formation tout au long de la vie, le développement de la prestation des services et la collaboration avec des laboratoires privés et groupes de recherche internationaux, pour mener la recherche et l’innovation, qui garantissent à l’université un gain de reconnaissance de la part de la société et à l’échelle internationale et lui procurent un financement supplémentaire qui s’ajoute à la dotation de l’État.

Par Mohamed Younsi
Le 17/05/2019 à 22h48