«Laisse-le pourrir»: le hashtag pour protester contre la flambée des prix

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Revue de presseKiosque360. Le début du Ramadan s’est accompagné d’une vertigineuse hausse des prix des légumes et du poisson. Cette flambée, qui n’a aucun lien avec la question de l’offre et de la demande, a provoqué la colère des consommateurs qui ont immédiatement réagi par le hashtag "Laisse-le pourrir".

Le 08/05/2019 à 18h59

Le mois sacré de Ramadan, généralement marqué par une forte consommation des ménages, s’est accompagné cette année d’une hausse vertigineuse des prix des légumes, du poisson et de la viande. Cette flambée des prix, pourtant non dictée par l’équation de l’offre et de la demande, a provoqué la colère des consommateurs dans différentes régions du pays. Cette colère, fait remarquer le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 9 mai, a poussé plusieurs internautes, jeunes et moins jeunes, à lancer sur les réseaux sociaux le hashtag «Laisse-le pourrir». Le message est de freiner et maîtriser la consommation, ce qui se répercutera automatiquement sur les produits hautement périssables.

D’ailleurs, indiquent les sources du quotidien, ce hashtag a eu ses premiers effets sur les marchands de légumes au détail, qui ont été obligés d’afficher et de pratiquer les mêmes prix. Ainsi, les prix des légumes variaient entre cinq et six dirhams, alors qu’ils avaient connu des hausses de deux à trois dirhams. Quant aux prix du poisson, ils ont battu des records et sont montés en flèche. Selon les sources du quotidien, les prix des sardines ont sauté de dix à vingt dirhams, la sole est passée de cinquante à soixante-dix dirhams le kilogramme, les calamars ont atteint cent dirhams alors qu’ils ne se vendaient qu’à soixante dirhams le kilogramme, le merlan est passé de soixante à quatre-vingt dirhams le kilogramme, alors que les crevettes ont frôlé les 150 dirhams le kilogramme. La hausse a également touché les prix des viandes dans différents marchés et souks. En effet, les prix des viandes rouges sont passés de 65 à quatre-vingt dirhams le kilogramme, alors que le poulet a grimpé de quatorze à dix-sept dirhams le kilogramme. Cette augmentation a été justifiée, par des commerçants du quartier de Derb Soltane, par la forte demande actuelle des ménages. Ils estiment que les prix stagneront après.

Quoi qu’il en soit, poursuit le quotidien, les autorités compétentes ont mis en place des circuits de contrôle des prix et de la qualité. Le numéro 5757 a été maintenu en service pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de joindre les commissions permanentes et formuler leurs plaintes.

Par Mohamed Younsi
Le 08/05/2019 à 18h59