Khénifra: La CNOPS au cœur d’une arnaque de millions de dirhams

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Revue de presseKiosque360. Un enseignant souffrant d’insuffisance rénale accuse une association de soutien aux insuffisants rénaux à Khénifra. La structure, qui gère le Centre d’hémodialyse de la ville, aurait reçu des virements de la CNOPS, en son nom, pour des séances d’hémodialyse fictives.

Le 30/12/2015 à 01h25

La Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) aurait versé, à maintes reprises, des montants en faveur de l’association de soutien aux insuffisants rénaux, à Khénifra, pour des séances d’hémodialyse fictives. Si l’information rapportée par le quotidien Al Ahdath Al Maghribya, dans son édition de mercredi 30 décembre, se confirme, ce sera là un énième scandale à ajouter au record de ceux qui touchent la CNOPS. Cité par le journal, le plaignant, qui n’est autre qu’un enseignant souffrant d’insuffisance rénale, affirme ne pas avoir bénéficié de séances d’hémodialyse aux dates citées par les documents de l’association (2009-2014). Seule une enquête est à même d’élucider les tenants et aboutissants de cette affaire, écrit Al Ahdath. L’enseignant raconte qu’il bénéficiait de séances d’hémodialyse au Centre de Khénifra, deux à trois fois par semaine, pendant trois ans, jusqu’à 2008, lorsqu’il a appris, suite à des analyses médicales, que ses reins avait partiellement repris leur activité et qu’il n’avait plus besoin de ces séances. Malgré cela, l’enseignant, qui avait noué des relations amicales avec le staff du Centre, avait pris l’habitude de s’y rendre. Et c'est ainsi qu’il a découvert qu’ils abusaient de son nom et de ses documents pour tromper la CNOPS et soutirer à cette Caisse nationale un montant de l’ordre de 700.000 dirhams, pour des séances dont il n'avait «jamais bénéficié durant la période allant de 2009 à 2014». Contacté par les soins du journal, le président de l’association de soutien aux insuffisants rénaux de Khénifra, qui a nié en bloc ces accusations, les considérant comme «nulles et non avenues», a précisé, toutefois, qu’il y avait effectivement eu une «faute administrative, le dossier de l’intéressé ayant été infiltré parmi les dossiers envoyés à la CNOPS». Et d'ajouter qu’une fois cette faute découverte, la CNOPS a été saisie pour arrêter les virements en question.

Par Mustapha Nouri
Le 30/12/2015 à 01h25