Immigration clandestine: un réseau algérien impliqué dans le recrutement de mineurs marocains

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Revue de presseKiosque360. Après une trêve de plusieurs années, les jeunes Marocains semblent à nouveau attirés par l’Eldorado européen. Une mafia algérienne basée à Sebta serait impliquée dans le recrutement des jeunes candidats marocains à l’immigration clandestine.

Le 25/04/2018 à 23h18

La Guardia civile espagnole a révélé, mercredi, avoir intercepté une embarcation pneumatique au large de Sebta avec à son bord 12 candidats à l’immigration clandestine de nationalité marocaine, mineurs pour la plupart, en plus de deux adultes de nationalité algérienne qui avaient planifié cette traversée. C’est ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition de ce jeudi 26 avril.

Selon le quotidien, la Guardia civile a indiqué que les 12 mineurs marocains résidaient depuis un long moment dans un centre d’hébergement pour mineurs à Sebta. Après cet incident et en attendant qu’ils soient replacés dans ce centre, la police devrait approfondir son enquête auprès des deux adultes qui les accompagnaient. Ils sont soupçonnés d’être membres d’un réseau d’immigration clandestine qui offre ses services aux jeunes qui rêvent de l’Eldorado européen.

Al Ahdath rapporte que plusieurs sources avaient signalé la présence d’une mafia algérienne d’immigration clandestine qui organise des départs à partir du préside occupé. Le quotidien, qui estime que le nombre des candidats marocains à l’immigration clandestine a régressé de manière remarquable cette dernière décennie, relève qu’il a de nouveau augmenté cette année et de manière flagrante.

Dans ce sens, Al Ahdath rappelle que les dépouilles d’au moins six jeunes Marocains de Tétouan, morts noyés lors d’une tentative de traversée à partir de Sebta, n’ont pas encore été inhumés. Ceci alors que trois autres cadavres ont été repêchés sur la côte algérienne et que d’autres sont toujours portés disparus. A ceux-ci s’ajoutent six autres candidats à l’immigration clandestine, originaires de la région d’Errachidia, qui ont également péri au large de Tanger.

D’après Al Ahdath, l’embarcation interceptée mercredi est la sixième depuis moins de trois mois avec à son bord des Marocains.

Par Zineb El Ouilani
Le 25/04/2018 à 23h18