Faux, usage de faux et immigration illégale: démantèlement d'un dangereux réseau criminel

mohamed Elkho-Le360

La Brigade nationale de police judiciaire, en collaboration avec les services de la Direction générale de surveillance du territoire, a démantelé, mercredi matin, un réseau criminel spécialisé dans le faux, l'usage de faux et l'immigration illégale s'activant dans plusieurs villes marocaines.

Le 04/04/2018 à 14h12

Dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) indique que les enquêtes et investigations réalisées à ce jour ont abouti à l'arrestation de dix individus, dont une jeune femme, à Fès, Meknès, Boufakrane et Rabat, précisant que huit d'entre eux sont directement liés aux activités de ce réseau criminel, tandis que deux autres personnes sont suspectées d'être des candidats à l'immigration clandestine.

Le mode opératoire suivi par les membres de ce réseau criminel consistait à falsifier les documents composant les dossiers d'obtention de visa Schengen, notamment les attestations de travail et de salaires ainsi que les relevés bancaires, et ce grâce à la collusion d'un employé d'un consulat européen accrédité à Rabat qui émettait de vrais visas en s'appuyant sur de faux documents en contrepartie d'importantes sommes d'argent, relève la DGSN.

L'employé du consulat en question figure parmi les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire pour son implication présumée dans ce réseau criminel, ajoute la même source, faisant savoir que l'instigateur principal de ces actes criminels, les autres participants et complices spécialisés dans la falsification des attestations et des relevés, ainsi que les intermédiaires dans les opérations d'immigration irrégulière ont été également arrêtés.

Les perquisitions en cours ont permis la saisie de dossiers falsifiés pour l'obtention de visas, de passeports, de copies de pièces d'identité et d'actes de naissance, outre des chèques bancaires et des reçus de virement de sommes d'argent au nom des membres du réseau, dont certains atteignent des montants de 30.000 dirhams par virement, outre des équipements électroniques, des téléphones portables, des sommes d'argent et des convocations à des concours professionnels, poursuit-on.

La BNPJ poursuit son enquête et ses perquisitions sur cette affaire qui a nécessité des mois d'investigations, et ce en vue d'appréhender l'ensemble des personnes impliquées dans ces crimes, mettre la lumière sur les éventuelles collusions ayant permis qu'ils soient commis, outre la saisie du butin provenant de ces opérations criminelles, souligne le communiqué.

Le 04/04/2018 à 14h12