Hausse des prix: après les œufs, les oignons font pleurer les ménagères

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Revue de presseKiosque360. Après la flambée des prix des œufs, le panier de la ménagère accuse un autre bien gros coup. En effet, les prix des oignons se sont vertigineusement envolés pour passer de trois dirhams le kilogramme à quinze dirhams dans certaines régions.

Le 03/03/2016 à 22h30

Ce n'est plus parce qu'elles épluchent des oignons que les ménagères pleurent, aujourd'hui! Non, ce sont les prix surréalistes qu'ils ont atteints qui font désormais couler les larmes.Cette plante herbacée bisannuelle, ô combien indispensable dans la cuisine marocaine, serait même, pourrait-on dire, en train de changer de «statut social». Aussi, l'adage qui dit: «vous ne valez même pas un oignon» est-il à revoir au plus vite.En effet, les prix de l'oignon, qui n’étaient que de l’ordre de trois dirhams le kilogramme dans le meilleur des cas, frôlent aujourd’hui les quinze dirhams.

Selon les quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Al Massae, qui rapportent l’information dans leur édition de ce vendredi 4 mars, cette envolée des prix s’explique par les mauvaises conditions climatiques, notamment la vague de froid qui a négativement impacté la production et enflammé la spéculation chez les intermédiaires qui interviennent dans le circuit. Ces derniers agissent sur les stocks pour ne pas inonder le marché et maintenir, ainsi, les prix à la hausse.

Les sources des deux quotidiens affirment également que l’exportation des oignons, notamment vers le Sénégal, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire, serait aussi à l’origine de cette flambée des prix qui enflamment aussi les esprits, depuis quelques jours.

Ainsi, sur les réseaux sociaux, certains internautes, caricatures à l’appui, ont mis en exergue les vertus des oignons pour dénoncer la hausse de leur prix. D'autres, jouant sur l'ironie, laissent entendre que les oignons seraient exploités par des trafiquants de drogue pour y dissimuler la poudre blanche. Qui sait? «La vérité n’a pas dix-sept enveloppes comme les oignons», avait écrit au 19e siècle l’écrivain français Paul Claudel.

Par Mohamed Younsi
Le 03/03/2016 à 22h30