De la complaisance dans l’octroi des marchés relatifs aux festivals organisés dans différentes collectivités territoriales? Tels sont les soupçons qui ont conduit les services du ministère de l’Intérieur à examiner certains marchés conclus par des collectivités territoriales après réception de données affirmant l’existence de tels procédés.
Dans son édition du 20 août, le quotidien Assabah rapporte que ces marchés concernent des festivals et des manifestations culturelles. D’après les sources du journal, l’organisation de ces événements serait le fruit d’une entente, voire d’une complaisance, entre des élus concernés par ces manifestations et les bénéficiaires.
«La liste des marchés examinés par les services de l’Intérieur concerne la sécurité de ces manifestations, la publicité et la promotion, y compris sur les réseaux sociaux, et l’aménagement de l’espace public», rapporte le journal qui précise que la plupart de ces marchés ne nécessitent pas d’appels d’offres, ce qui les rend plus exposés à des malversations et des contournements.
Des sources assurent ainsi que des soupçons de complaisance pèsent sur une dizaine de marchés conclus ces trois dernières années. Les mêmes sources pointent du doigt des relations d’affaires entre des responsables publics et des bénéficiaires de ces marchés.
Au total, dix collectivités territoriales, concentrées sur trois régions du Royaume, font l’objet d’examens approfondis par les services du ministère de l’Intérieur pour vérifier les soupçons d’entente et de complaisance qui régissent les marchés conclus entre les responsables publics et les entreprises et entrepreneurs bénéficiaires de ces marchés publics.