Chaque année, la procession du catafalque de Moulay Idriss Al Azhar attire une foule de visiteurs et d’habitants de la capitale spirituelle du royaume. La manifestation qui s’est déroulée le 3 octobre dernier n’a pas dérogé à la règle.
Sur son parcours vers le sanctuaire de Moulay Idriss Al Azhar, situé en plein cœur de la médina, la procession s’est élancée au rythme de musiques et de chants spirituels. Comme chaque année, l’un des moments forts fut la présentation de la «kessoua», draperie ornée d’inscriptions coraniques brodées au fil d’or et destinée à couvrir la tombe du saint homme.
En présence du chargé de mission auprès de la chambellanie royale, Mohamed Saad Eddine Smij, du wali de la région de Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, Said Zniber, d’élus, d’oulémas et de chorfas, l’évènement a vu la participation de nombreuses troupes folkloriques et a mobilisé diverses associations locales et des écoles coraniques.
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Dans une déclaration pour Le360, Mohamed Hicham, représentant d’une association de la société civile à Fès, a rappelé les faits historiques et religieux qui ont conduit à l’édification de la capitale spirituelle du royaume par Moulay Idriss Al Azhar et la contribution exceptionnelle de ce fondateur, qui a consacré sa vie au service de l’Islam et à la constitution de l’État marocain.
Il a également souligné les riches apports, au fil des siècles, des sultans alaouites qui ont contribué au développement de la ville, à son rayonnement et à l’atteinte de son statut spirituel actuel. De leur côté, les chefs des confréries Aissawa de Fès ont exprimé leur fierté de faire revivre ces traditions et de célébrer l’histoire de la fondation de la ville, considérant cette cérémonie comme un événement historique, spirituel et culturel.
Né en octobre 793 de l’ère chrétienne (177 hégire), Moulay Idriss II a succédé à son père Idriss 1er à l’âge de 11 ans et se révéla un grand homme d’Etat tout au long de ses vingt-cinq ans de règne. Il a fondé la ville de Fès en 808 de l’ère chrétienne (192 hégire).