Fès: démantèlement d’un réseau de trafic de bébés, 32 personnes devant la justice

AFP

Revue de presse32 personnes devraient comparaître devant la justice, pour une affaire liée à un réseau de trafic de bébés, démantelé il y a quelques jours à Fès. Les chefs d’accusation sont multiples. Une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 04/02/2024 à 19h08

L’affaire du démantèlement d’un réseau de trafic de bébés, qui a eu lieu à Fès il y a quelques jours, a abouti à l’arrestation de 32 personnes, que le parquet a décidé de poursuivre.

Les mis en cause ont été présentés devant la Cour d’appel de Fès, en état de détention, et devront répondre de graves accusations, dont celle de «trafic de bébés» nés dans des structures hospitalières du ministère de la Santé, «chantage», «détournement de fonds» et «dilapidation de deniers publics».

Selon Al Akhbar de ce lundi 5 février 2024, les mis en cause ont été placés en détention, dans la prison de Bourkaiz. Parmi les membres de ce réseau, il y a 17 agents de sécurité, deux médecins, deux infirmiers et deux techniciens, tous en poste dans des hôpitaux et des organismes publics de santé de Fès.

En plus de ces chefs d’accusation, ces individus sont aussi accusés de «falsification de certificats médicaux», de «corruption» et d’«abus de pouvoir».

Selon le quotidien, les accusés dans cette affaire ont directement été présentés devant la Chambre criminelle du tribunal de Fès, sans passer d’abord par un juge d’instruction.

Cette procédure est prévue par l’article 73 du Code de la procédure pénale, et doit être interprétée par le fait que tous les éléments sont déjà réunis pour que la justice se prononce dans cette affaire.

Al Akhbar explique que, parmi les personnes poursuivies, figurent une femme au chômage, accusée de trafic de bébés, qui usurpait la fonction de médecin et falsifiait des certificats médicaux.

Une autre femme, elle aussi au chômage, est poursuivie pour les mêmes faits, et s’est vu accuser de «détournement de fonds» publics.

Une autre personne, un vrai médecin cette fois-ci, opérant à l’Hôpital régional Al Ghassani, est quant à lui poursuivi pour «corruption» et «abus de pouvoir». En ce qui concerne les 17 agents de sécurité impliqués dans ce dossier, le quotidien précise qu’ils opéraient au CHU Hassan II, mais aussi au centre hospitalier régional Al Ghassani et à l’Hôpital Ibn Al Khatib.

Tous sont accusés, en plus du chef d’accusation de «trafic de bébés», de «falsification de certificats médicaux», de «corruption» et de «chantage».

Pour leur part, les deux infirmiers poursuivis sont accusés, en plus des précédents faits, d’«avortement illégal».

Al Akhbar rappelle que ces individus ont été arrêtés les 30 et 31 janvier par la Brigade de la police judiciaire de Fès, en coordination avec les services de la DGST.

Au total, 34 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette opération, dont les 32 mis en cause aujourd’hui poursuivis par la justice.

Certains d’entre eux sont accusés d’avoir eu un rôle d’intermédiaire dans la vente de bébés, mis au monde par des mères célibataires.

D’autres, en revanche, sont accusés d’avoir fait chanter des patients et leurs familles, pour l’obtention de rendez-vous pour des consultations.

Par Fayza Senhaji
Le 04/02/2024 à 19h08