Selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le Bureau national de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en coordination étroite avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a interpellé un individu pour menaces terroristes et tentatives d’extorsion.
Employé d’un centre d’appels à Casablanca, l’homme, âgé de 42, envoyait des courriers électroniques à un ensemble d’établissements hôteliers, de sociétés de service et d’écoles au Maroc et à l’étranger pour leur demander des sommes d’argent, faute de quoi il mettrait à exécution des menaces d’actes terroristes par usage d’explosifs.
Les recherches sur le terrain et les expertises techniques ont permis, affirme la même source, d’identifier l’auteur présumé de ces menaces et son arrestation à Casablanca. Pire encore, dans le but de nuire à un Marocain résident à l’étranger avec lequel il avait d’anciens litiges commerciaux, le mis en cause joignait les identités bancaires de ce dernier aux mails de menace.
Lors des perquisitions effectuées à son domicile, les enquêteurs ont saisi du matériel et des supports de stockage informatiques, soumis actuellement à une expertise technique pour les besoins de l’investigation.
Panique à Bruxelles
Les agissements présumés du mis en cause ont été à l’origine d’importantes perturbations en Belgique, et plus particulièrement dans la ville de Bruxelles, où une trentaine d’écoles ont été fermées, hier lundi 27 novembre, à cause des menaces émises par le prévenu.
«Le suspect a menacé de faire exploser des bombes en échange d’argent, ce qui a entraîné la fermeture préventive d’écoles», a indiqué le parquet de Bruxelles, cité ce mardi par l’AFP, ajoutant que «la personne arrêtée, de nationalité marocaine, a été interrogée et a avoué les faits aux autorités marocaines». «Les premières conclusions de l’enquête montrent que le suspect n’a pas de motivations terroristes», poursuit la même source, précisant qu’il est désormais accusé «de menaces et d’extorsions».