Plus de 3.400 Marocains vivent dans une situation d’itinérance après avoir échoué à traverser la rivière séparant la Turquie et la Grèce. Si cette voie terrestre est souvent utilisée par plusieurs migrants désirant rejoindre l’Europe, le réchauffement des relations entre la Turquie et les pays européens a entraîné le renforcement de la surveillance des frontières, notamment ce passage transfrontalier.
Comme le relaie le quotidien Assabah dans sa livraison du 25 juillet, les Marocains, comme d’autres migrants issus de différentes nationalités, sont désormais utilisés par le pouvoir turc pour mettre la pression sur le continent européen. Dans ce sens, les migrants sont généralement regroupés dans un bus et déposés sur le sol grec pour influencer le voisin européen.
D’après les derniers chiffres relayés par l’Organisation internationale de la migration (OIM), le nombre de Marocains en situation irrégulière s’élève à 3.403 individus. Il s’agit de la quatrième nationalité au classement dressé par l’instance onusienne. Les Afghans (20.000 individus), les Syriens (14.000) et les Palestiniens (5.000) occupent la tête de ce classement.
Une rumeur, largement relayée ces dernières semaines, suppose que la Turquie devrait bientôt rapatrier tous les migrants vers leur pays d’origine à la faveur du réchauffement des relations diplomatiques entre le pays et ses voisins européens.
La Turquie a longtemps utilisé le contrôle du flux migratoire comme arme de persuasion face à ses interlocuteurs de l’Union européenne.
D’après le quotidien, plusieurs Marocains ont perdu la vie en essayant d’accéder au sol européen. La dernière victime en date est un jeune issu d’Errachidia, décédé dans les forêts bulgares.
Selon les sources d’Assabah, d’autres Marocains ont été incarcérés dans les prisons grecques. Parmi eux, certains affirment même avoir été torturés par les forces de l’ordre grecques.