El Haite représente le Maroc à la Conférence sur le climat

Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l'Environnement.

Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l'Environnement. . DR

La ministre déléguée à l'Environnement conduit la délégation marocaine à la conférence sur le climat, au Pérou, du 1er au 12 décembre. L’occasion de passer au crible l’impact des changements climatiques sur le continent.

Le 30/11/2014 à 18h00

Une forte délégation marocaine conduite par la ministre déléguée chargée de l’environnement, Hakima El Haite, prendra part à la 20ème Conférence sur le climat (CoP20), qui aura lieu du 1er au 12 décembre à Lima (Pérou). La délégation marocaine sera composée des départements et organismes concernés par les changements climatiques notamment la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, les départements de l’Agriculture, l’Eau, l’Energie, les Affaires étrangères, les Finances, le MASEN et l’Agence de Développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Le Maroc compte saisir cette occasion pour mettre en exergue son expérience en matière de lutte contre le réchauffement climatique et se à travers l’organisation de trois événements. Le premier portera sur «les initiatives volontaires de lutte contre le réchauffement climatique : exemple du Maroc et du Qatar», un autre en partenariat avec la Chine, le Costa-Rica, le Panama et le Sénégal sur le suivi des indicateurs de vulnérabilité face au réchauffement climatique, ainsi qu’un dernier atelier sur le financement innovant au service de la lutte contre le réchauffement climatique en partenariat avec l’Institut global de la croissance verte. Le Royaume compte également saisir cette conférence pour déposer sa candidature pour abriter la CoP22 en 2016.

L’élaboration des bases de l’accord de 2015 pour la période post 2020 et la mise en place des institutions créées tel le Fonds vert pour le climat constituent les deux principaux enjeux de la Conférence de Lima. La COP20 va permettre d’échanger sur les actions à entreprendre pour honorer la promesse faite à Copenhague en 2009 de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Dans ce sens, les conférenciers s’accorderont sur les moyens adéquats pour mobiliser ces fonds qui seront octroyés par les pays développés sur le long terme et les bases sur lesquelles ils seront versés aux pays touchés par le changement climatique, en particulier les pays africains.

L’Afrique, continent le moins pollueur

Le changement climatique représente une grande menace pour la croissance et le développement durable en Afrique, le continent qui contribue le moins aux émissions globales de gaz à effet de serre (GES). Pourtant, l'Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, notamment à cause de la dépendance des rendements de l'agriculture à la pluie, de la pauvreté et du manque d'infrastructures.

Les effets du changement climatique (réduction de la production agricole, détérioration de la sécurité alimentaire, incidence accrue des inondations et de la sécheresse, propagation des maladies) sont d'ores et déjà évidents. Des mesures urgentes doivent être prises pour réduire à l'avenir les niveaux d'émissions et permettre à l'Afrique de s'adapter au changement climatique.

Les trois quarts des pays d'Afrique sont situés dans des zones où il suffirait d'une faible réduction des précipitations pour engendrer d'importantes diminutions de la disponibilité globale en eau. D'ici à 2020, entre 75 et 250 millions de personnes seront exposées à une augmentation des crises liées à l'eau. Un Africain, en moyenne, génère 13 fois moins de gaz à effet de serre qu'un Nord-Américain, et le continent est responsable de moins de 4% des émissions de GES produites dans le monde entier.

Par Hicham Alaoui
Le 30/11/2014 à 18h00