Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, a validé un plan sur six années, visant à généraliser l’enseignement de la langue amazighe à l’ensemble des élèves scolarisés.
Selon les prévisions de ce plan, 50% des objectifs tracés seront réalisés en 2026, pour atteindre une généralisation complète de cet enseignement en 2030, relaie Assabah de ce lundi 29 avril.
Une circulaire ministérielle adressée aux inspecteurs généraux, aux directeurs centraux et aux directeurs des académies, indique qu’il faudra exécuter ce plan dans les deux années à venir.
Ce plan vise à rattraper le retard pris dans ce dossier, en généralisant l’enseignement de la langue amazighe dans la moitié des établissements scolaires dans les deux prochaines années.
Pour ce faire, Chakib Benmoussa a mis l’accent sur la nécessité de nommer 600 professeurs spécialisés dans le cycle primaire.
Ces professeurs, qui ont été recrutés au cours de l’année scolaire actuelle, devront rejoindre 600 établissements scolaires du cycle primaire où l’enseignement de la langue amazighe n’a pas été encore entamé.
En parallèle, 2.000 enseignants mixtes au minimum seront formés, afin d’être à même d’enseigner cette matière dès la saison prochaine, ainsi que les autres disciplines programmées dans le cycle de l’enseignement primaire.
La deuxième phase de ce plan vise à recruter 600 professeurs pour les affecter au cours de la saison 2025-2026 dans 600 établissements.
Le professeur spécialisé sera nommé dans tout établissement scolaire primaire qui n’englobait pas l’enseignement de la langue amazighe, et dont la capacité d’accueil est supérieure à 300 élèves.
En revanche, les enseignants mixtes qui ont bénéficié de la formation continue seront chargés d’enseigner la langue amazighe dans des établissements dont la capacité d’accueil ne dépasse pas 300 élèves.
Les Académies, relaie Assabah, feront l’inventaire du réseau des établissements scolaires primaires où l’enseignement de la langue amazighe sera dispensé dans les deux prochaines saisons, en établissant une liste comportant 2000 établissements où l’on n’enseigne pas cette langue, soit 1000 établissements pour chaque saison scolaire.
Des professeurs spécialisés seront affectés dans 600 établissements, conformément à l’attribution du nombre des postes réservés à chaque académie, sachant que les 400 établissements restants seront couverts par des enseignants mixtes.
La circulaire de Benmoussa souligne que ce processus entre dans le cadre de la mise en œuvre du chantier de la généralisation progressive de l’enseignement de la langue amazighe, en tant que composante essentielle de l’identité marocaine unie.