Tôt le matin, ces centaines d’enseignants ont commencé à affluer vers Rabat en empruntant pour la plupart le train en provenance de plusieurs villes du pays.
En raison du grand nombre des manifestants, la circulation routière a été très affectée dans le centre-ville, à proximité de la gare ferroviaire et en face du ministère de l’Éducation nationale dont le siège avoisine la porte Bab Rouah et la célèbre avenue de la Victoire, a constaté notre journaliste pour Le360.
Les manifestants, dont la plupart représentaient les coordinations et la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), ont plaidé pour «un nouveau statut unifié et le règlement des dossiers catégoriels des enseignants».
Certains d’entre eux ont même réclamé une révision du salaire mensuel net plus élevé que les 1.500 dirhams décidés par le gouvernement dans le cadre de l’accord du 10 décembre 2023 signé entre l’exécutif et les syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM, FDT).
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Alors que les enseignants manifestaient ce jeudi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, interrogé lors de la conférence de presse hebdomadaire, s’est contenté de dire que les négociations entre Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, et les quatre syndicats se poursuivaient toujours. Le responsable gouvernemental a botté en touche lorsqu’il a été interrogé sur la nature du blocage qui empêche aujourd’hui les enseignants de reprendre le travail.
Il faut rappeler que le chef du gouvernement a fait part, mardi, devant la Chambre des conseillers, des limites du budget de l’État qui ne permet pas d’aller au-delà de l’enveloppe budgétaire de 10 milliards de dirhams consentie pour augmenter les salaires des fonctionnaires de l’enseignement en 2024 et 2025. Il a appelé à la fin de la grève pour assurer la relance des cours.