Drogue: Arrestation de responsables à la Justice et à la Douane

Une responsable à l'administration de la Douane aurait joué les intermédiaires dans cette affaire de trafic de drogue. 

Une responsable à l'administration de la Douane aurait joué les intermédiaires dans cette affaire de trafic de drogue.  . DR

Revue de presseKIOSQUE360. Les services de la BNPJ ont procédé à l’arrestation d’un fonctionnaire à la Cour d’appel de Marrakech, d’un ex-officier de police et d’une femme cadre à l’administration de la Douane, après avoir été accusés par un baron de la drogue d’avoir perçu des pots-de-vin.

Le 16/02/2015 à 00h20

Coup de filet spectaculaire contre des responsables de la Justice, de la sécurité et de la douane, dans une affaire de trafic de drogue. Une véritable affaire à tiroirs révélée par Al Massae, dans son édition de ce lundi 16 février. «Les services de la Police judiciaire ont procédé, vendredi 13 février, à l’arrestation d’un fonctionnaire à la Cour d’appel de Marrakech, un officier de police à la retraite et une femme officiant en tant que cadre à l’administration de la douane, avant de les déférer devant le procureur général du Roi, pour répondre de l’accusation qui leur est faite par un trafiquant de la drogue d’avoir perçu des pots-de-vin, en contrepartie du blanchiment de son casier judiciaire, sa protection et l’aide qui lui a été faite pour obtenir des documents administratifs de manière illégale, d’autant plus que le dealer fait l’objet d’un avis de recherche», dévoile le quotidien.

La même source fait état d’une mobilisation sécuritaire inédite en ce vendredi 13 février pour arrêter ce qu’elle a appelé « un fonctionnaire célèbre » au sein de la Cour d’appel de Marrakech, présenté sous les initiales « J.L », un officier de police et une femme officiant en tant que cadre au sein de l’administration de la Douane à Casablanca, dénommée « Naïma ». « Les suspects ont été déférés en état d’arrestation devant le procureur général du roi, après avoir été entendus par la police judiciaire au sujet d’allégations de corruption colportées par un trafiquant de drogue très connu », rapporte la publication, sans citer le nom de ce dernier.

Al Massae évoque un montant d’environ 3 millions de dirhams versés par le baron de la dogue, en échange de privilèges qui lui auraient été octroyés dans le cadre de ses activités illicites, par les responsables en service respectivement à la Cour d’appel de Marrakech et à l’administration de la Douane, sans oublier un officier de police aujourd’hui à la retraite.

Révélations curieuses

Selon les premiers éléments de l’enquête policière, dont Al Massae prétend avoir eu la primeur, la dénommée « Naïma », responsable à l’administration de la Douane à Casablanca, aurait joué le rôle d’intermédiaire entre le baron de la drogue, répondant au nom de « Mahmad. A », et le fonctionnaire de la Cour d’appel de Marrakech, ainsi que l’ex-officier de police.

Les accusations auraient été portées par le baron de la drogue, originaire de la province de Chichaoua, arrêté à Agadir et condamné à 8 ans de prison ferme, après avoir fait l’objet de plusieurs dizaines de mandats d’arrêt. Ce dernier aurait révélé, suite à son arrestation à Agadir, avoir versé un montant de 3 millions de dirhams à l’ex-officier de police et au fonctionnaire de la Cour d’appel de Marrakech, dans la tentative de se soustraire à la justice et continuer à se livrer à son commerce illicite sur l’axe Marrakech-Casablanca, dévoile le quotidien, en affirmant que cette affaire à rebondissements n’a pas encore livré tous ses secrets.

Par Ziad Alami
Le 16/02/2015 à 00h20