Une semaine après avoir été grièvement blessée sur la plage de Sidi Rahal, la petite Ghita, 4 ans, a pu quitter la clinique où elle avait été admise en urgence. Le conducteur du 4x4 à l’origine du drame, lui, a été placé en détention provisoire sur décision du parquet de Berrechid. Ce fait divers tragique continue d’émouvoir l’opinion publique et relance le débat sur la sécurité des plages.
Une journée de vacances qui vire au cauchemar
Le dimanche 15 juin 2025, la petite Ghita, arrivée récemment d’Italie avec sa famille pour passer les vacances d’été, jouait paisiblement sur le sable de la plage de Sidi Rahal, à quelques mètres de l’eau. Son père lui avait creusé une petite fosse, pensant qu’elle y serait en sécurité.
Mais, en l’espace de quelques secondes, le drame s’est produit. Alors que le père s’était momentanément éloigné pour boire de l’eau, un véhicule tout-terrain de type Volkswagen Touareg, tirant un jet-ski, a déboulé sur la plage à vive allure. Dans sa trajectoire, il a violemment percuté la fillette. La roue arrière du 4x4 lui a écrasé le crâne, avant que le jet-ski ne heurte à son tour son petit corps inerte. Le choc est d’une extrême violence. Le père, effondré, raconte: «Je n’ai pas pu courir, mes jambes m’ont lâché... J’ai rampé jusqu’à elle. Son crâne était ouvert, son visage déformé».
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Grièvement blessée, la petite Ghita a été évacuée en urgence vers une clinique privée de Casablanca à bord du même véhicule impliqué dans l’accident. Sur place, elle a subi une intervention chirurgicale complexe. Le diagnostic est accablant : fracture du crâne, hémorragie interne et atteinte sévère du tissu cérébral. Depuis, elle est maintenue en soins intensifs, son pronostic vital engagé.
Le conducteur poursuivi en état d’arrestation
Contrairement aux rumeurs évoquant une fuite, des sources judiciaires contactées par Le360 confirment que le conducteur, un jeune homme d’une vingtaine d’années, ne s’est pas soustrait à ses responsabilités. Il a accompagné la famille jusqu’à la clinique avant d’être entendu par la gendarmerie. Présenté au parquet du tribunal de première instance de Berrechid, il a été placé en détention provisoire à la prison locale. L’enquête est en cours pour faire toute la lumière sur les circonstances du drame et établir les responsabilités.
Ghita quitte l’hôpital, son père met en garde contre les arnaques
Après une semaine de soins intensifs et d’inquiétude, la petite Ghita a pu quitter la clinique où elle était hospitalisée. Son état de santé s’améliore, bien que le traumatisme psychologique soit encore profond.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, son père exprime sa gratitude envers toutes celles et ceux qui ont soutenu la famille: «Dieu a offert une seconde vie à ma fille. Sa santé progresse, mais elle reste profondément marquée. Elle me demande souvent : “Pourquoi suis-je dans cette situation?”»
Il dénonce, par ailleurs, l’apparition de pages frauduleuses usurpant l’identité de Ghita pour solliciter des dons en ligne: «Ni moi ni mon épouse n’avons de compte TikTok. Nos comptes Instagram sont strictement personnels. Nous n’avons jamais demandé de l’argent à qui que ce soit», tient-il à préciser.
Un drame qui soulève de nombreuses questions
Ce drame a profondément ému l’opinion publique et suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux. Il met en lumière l’absence de contrôle effectif sur la circulation des véhicules motorisés sur les plages marocaines, un vide réglementaire que beaucoup jugent dangereux. Face à cette tragédie, de nombreuses voix appellent désormais à une régulation stricte et à une sécurisation rigoureuse des espaces balnéaires, afin de prévenir de nouveaux accidents.








