Les accidents de circulation continuent d’ensanglanter les routes du pays. Il s’agit d’une guerre non déclarée. «En dépit des bilans lourds des pertes humaines déplorées et d’innombrables dégâts matériels occasionnés, le Maroc demeure incapable de trouver un mécanisme efficient pour arrêter l’hémorragie», écrit l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar dans son l’édition du mardi 8 août.
Et de souligner que «la question à laquelle n’ont pas répondu les campagnes de sensibilisation menées dans ce cadre et le code de la route, est: à qui incombe la responsabilité de ces drames humains?».
«Est ce qu’il s’agit de la responsabilité du secteur du transport, des conducteurs, du laxisme du système judiciaire, des responsables de la mise en application des lois en vigueur, ou du ministère de l’Equipement ou cela aurait des liens avec des élus et leurs calculs politiciens, surtout dans le monde rural et enclavé», s’interroge l’éditorialiste.
En fait, poursuit le quotidien, le drame de Demnate devrait être examiné de près pour déterminer les responsabilités et en assumer les conséquences. Mais, «cet accident tragique s’ajoute aux précédents drames, sans en tirer les enseignements nécessaires de ce qui s’est passé, dans l’attente, qu’à Dieu ne plaise, d’autres drames», déplore l’éditorialiste.
Ce qui est intriguant, fait remarquer l’éditorialiste, est que «le conducteur se trouve pointé du doigt dans tous ces cas, comme premier responsable du drame, alors que dans la catastrophe de Demnate, l’état de la route était clairement déplorable Cet état déplorable des routes révèle surtout que les autorités gouvernementales n’ont pas de vision claire pour équiper les zones montagneuses».
La solution pour arrêter l’hémorragie, estime l’éditorialiste, réside dans «une forte volonté législative et une autre, encore plus forte, exécutive, en plus d’une volonté sécuritaire et juridique qui ne favorise personne». Sinon, prévient-il, «tant que les uns rejettent la responsabilité sur d’autres, les hécatombes se poursuivront sur les routes».