Dans la préfecture de Hay Hassani à Casablanca, les ralentisseurs de vitesse sont légion. Et les habitants sont nombreux à protester contre la dangerosité de ces dos d’âne comme ils sont communément appelés. Dans un entretien pour Le360, le député Mustapha Lhaya, membre du conseil de la ville de Casablanca explique les raisons de l’existence de ces ralentisseurs abrupts de goudron, que les automobilistes fuient comme la peste.
«Il y a en effet plusieurs automobilistes qui font part de leur refus d’emprunter telle ou telle artère, car il y a beaucoup trop de dos d’âne, mais il faut savoir que c’est la recrudescence des accidents de la circulation en milieu urbain, souvent mortels, qui justifie leur existence en nombre», souligne Mustapha Lhaya.
Notre interlocuteur explique également que ces ralentisseurs de vitesse sont généralement réalisés suivant des normes techniques bien précises et clairement spécifiées. «Le cahier des charges de ces ralentisseurs de vitesse doit faire l’objet d’un appel d’offre spécialement dédié, spécifiant des normes techniques précises. La réalisation des dos d’âne peut également faire partie du cahier des charges du marché de l’entretien de la voierie» précise Mustapha Lhaya. Ce dernier souligne que le ralentisseur de vitesse doit être large de façon à ce que le véhicule puisse y monter en entier. Ce qui exige une grande quantité de goudrons.
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Mais le plus étonnant, et toujours selon les propos de notre interlocuteur, c’est qu’il arrive souvent que des particuliers demandent à des sociétés d’entretien des voiries de réaliser des dos d’âne, souvent de mauvaise qualité. Les ralentisseurs de vitesse qui sont confectionnés de manière anarchique surviennent généralement sous l’insistance des riverains, qui profitent de la présence de ces sociétés dans leur quartier pour leur demander directement la réalisation de ces dos d’âne.