«De par sa riche expérience reconnue en matière de l’eau, des énergies renouvelables et du dessalement de l’eau de mer le Maroc est un choix approprié pour accueillir cet observatoire», a affirmé le directeur général de l’ONEE.
Abderrahim El Hafidi répondait au Le360 sur l’importance de cet atelier au cours duquel il a donné aux nombreux participants -dont des étrangers venus notamment d’Europe- un aperçu sur la stratégie que le Maroc a développée durant des années pour sécuriser son approvisionnement en eau potable et en irrigation. Le DG de l’ONEE a rappelé que la première station de dessalement d’eau de mer a été construite au Maroc en 1977 à Boujdour.
Cet atelier a été organisé en partenariat avec l’Institut méditerranéen de l’eau. Il faut rappeler qu’on entend par eaux non conventionnelles, «les eaux usées traitées, les eaux de pluies et les eaux d’exhaure de mines ou carrières. Les opérations éligibles visent à développer la substitution de l’utilisation des eaux de bonne qualité (eaux de nappe ou du réseau de distribution) par des eaux non conventionnelles».
La politique du Maroc en matière d’eau a connu de «réels succès» comme la réalisation de 160 barrages, de 4 stations de dessalement d’eau de mer ainsi que la production des énergies renouvelables, secteur dans lequel le Maroc a fait «un pas de géant en assurant 41% de son électricité issue d’une source propre» a rappelé Abderrahim El Hafidi.
Le coût du prix de l’électricité, selon lui, a baissé à 20 centimes le kilowatt grâce à l’énergie renouvelable contrairement à l’électricité provenant des énergies fossiles comme le charbon dont «la tonne est passée à 450 dollars la tonne».
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Le Maroc, connu pour être un pays «où la pluie se fait rare» a profondément été impacté par les changements climatiques avec une recrudescence des épisodes de de sécheresse qui ont impacté négativement le taux de remplissage des barrages.
Selon le patron de l’ONEE, «la quantité d’eau pour chaque habitant au Maroc a baissé énormément depuis 1960 passant de 2.500 mètres cubes par habitant à 600 mètres cubes par an aujourd’hui».
Abderrahim El Hafidi a développé également deux autres aspects de la stratégie de l’eau: le développement continu de la réutilisation des eaux usées- le Maroc compte 135 stations - et la sensibilisation renforcée des citoyens sur l’importance de la modération dans la consommation de l’eau.
«Il faut agir sur le comportement du citoyen afin qu’il utilise l’eau de manière rationnelle, c’est un grand chantier au Maroc», a conclu le directeur général de l’ONEE.