Des victimes d'agressions sexuelles révèlent leurs souffrances et accusent des parties de «politiser» leurs procès

L'Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a tenu, jeudi 24 février 2022 à Casablanca, une conférence de presse sous le thème: «La souffrance des victimes des abus sexuels au Maroc: la peur du scandale judiciaire, la marginalisation sociale et la double violence». . Le360 (capture image vidéo)

Le 25/02/2022 à 16h03

VidéoL’Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a appelé hier, jeudi 24 février 2022, lors d’une conférence de presse à Casablanca, à la protection des victimes d’agression sexuelle, qui ont choisi de briser le mur du silence. Elle a dénoncé les campagnes de diffamation et de dénigrement menées à leur encontre.

L'Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a tenu, jeudi 24 février 2022 à Casablanca, une conférence de presse sous le thème: «La souffrance des victimes des abus sexuels au Maroc: la peur du scandale judiciaire, la marginalisation sociale et la double violence».

S'exprimant à l'occasion de cette rencontre, Aïcha Kelaâ, présidente de l’AMDV et avocate au barreau de Casablanca, a souligné que son association tient à défendre les principes de l'équité et de l'égalité entre les statuts juridiques de l'accusé et de la victime, au regard des lois marocaines, dans le cadre des procès.

Elle a aussi dénoncé les méthodes employées pour entraver l’accès des victimes d’agression sexuelle à une justice juste et équitable et les «tentatives de plusieurs organismes, servant des agendas précis, à essayer de faire croire que ces procès sont des instruments de règlements de comptes politiques, dans la négation totale de leurs souffrances suite à ce qu’elles ont enduré comme exploitation sexuelle».

«Les victimes des violences sexuelles ont peur de dénoncer ces abus, par crainte d’un scandale judiciaire et de la marginalisation sociale. Il faut briser le mur du silence et encourager les victimes», a plaidé Aïcha Kelaâ.

De son côté, le jeune Adam, victime de Souleimane Raïssouni, a confié qu’il n’arrive pas à trouver les mots pour parler des dommages psychologiques dont il souffre depuis son agression, notamment à cause des campagnes de diffamation à son encontre, menées sur les réseaux sociaux. Quant à Khouloud Jabri, victime dans l'affaire Bouachrine, elle a souligné avoir subi, durant quatre ans, souffrances psychiques, diffamation et harcèlement.

Par Fatima Zhra Elkarzabi et Khadija Sebbar
Le 25/02/2022 à 16h03