Des combattants marocains en Syrie aspirent à une grâce

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Revue de presseKiosque360. Errant à la frontière turque, après avoir quitté la Syrie, où ils ont mené le "jihad", une quarantaine de ressortissants marocains attendent une grâce pour pouvoir regagner le Maroc.

Le 23/05/2014 à 00h05

Errant à la frontière turque, après avoir quitté la Syrie, où ils ont mené le "jihad", une quarantaine de ressortissants marocains attendent une grâce pour pouvoir regagner le Maroc, Selon Annass, qui rapporte cette information dans son édition de ce vendredi 23 mai, ces jihadistes ont renoncé au combat en Syrie. Ils réclament une "grâce pour pouvoir rejoindre le pays", surtout qu'ils ont appris qu'un groupe de 19 jihadistes ont été condamnés à des peines allant de 3 à 8 ans de prison pour avoir combattu illégalement en Syrie contre le régime de Bachar El Assad. Ces détenus, poursuit Annass, ont récemment adressé une lettre aux autorités marocaines dans laquelle ils "insistent sur la nécessité de trouver une solution à ce problème loin des approches sécuritaires radicales". Ces jihadistes ont demandé à ce qu'on privilégie les aspects "humains" surtout, disent-ils, qu'ils sont "avant toute chose des fils de ce pays".

Dans cette lettre, selon toujous Annass, les détenus islamistes affirment s'être lancés dans cette "dangereuse expérience" en Syrie par conviction surtout après avoir été frappés par les violences atroces commis par le régime syrien contre son peuple". "Nous trouvons aujourd'hui le courage de vous révéler les raisons qui nous ont poussé à aller combattre en Syrie. Les fatwas relatives au jihad en Syrie (contre le régime syrien) et la conférence du Caire qui avait appelé à se rendre au front ont été le catalyseur", ont-ils souligné. Ces derniers ont estimé que la Conférence des Amis de la Syrie tenue à Marrakech en 2013, ainsi que l'absence de difficultés au niveau de l'aéroport pour ce rendre dans ce pays ont fait croire que la route était déblayée pour aller au front. Sur place, la réalité leur a montré, ont-ils ajouté, que les factions de l'opposition s'entredéchiraient. Dans leur lettre, ils ont exprimé leur regret, condamné la violence et rejeté toute tentation visant à porter atteinte au régime (marocain). Ils affirment s'attacher aux moyens pacifiques, notamment au dialogue pour résoudre leur cas, fait savoir Annass.

Nul n'est censé ignorer la loi, dit l'adage. On ne peut ignorer cette loi surtout lorsqu'un individu quitte son pays sans encadrement et protection légaux pour aller combattre ailleurs. Ceux qui attendent actuellement à la frontière syro-turque une grâce pour rentrer veulent une fiche anthropométrique vierge. Ils ne veulent pas être auditionnés ni par la police ni par la justice ni rendre des comptes. La sécurité d'un pays ne tient pas à une simple et ignoble fatwa.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/05/2014 à 00h05