Derby casablancais: panique dans le quartier du Maârif

Brahim Taougar le360

Le traditionnel derby casablancais entre les éternels «frères ennemis» n’a pas dérogé à la règle. Des échauffourées entre Rajaoui et Wydadis ont éclaté hors du stade, provoquant un mouvement de panique auprès des habitants du Maârif, près du complexe Mohammed V. Scènes choquantes, vécues de près.

Le 22/12/2019 à 21h03

Les faits qui vont suivre relèvent du déjà-vu. A chaque fois que le derby se joue, c’est la cata. Et le mot n’est pas exagéré. Les hordes de hooligans n’hésitent pas à se déchaîner, faisant fi des campagnes de sensibilisation, des multiples appels à la retenue, et des efforts des forces de l’ordre.

Il en fut ainsi, hélas, ce dimanche 22 décembre. Quelques minutes à peine après le coup de sifflet final du match Raja-WAC (1-0), une foule immense, tout de rouge et de vert vêtue, a déferlé sur le Maârif, proche du Complexe Mohammed V. 

Des pseudo-supporters ont réussi à échapper à la vigilance des forces de l’ordre, lesquelles ont pourtant déployé un important dispositif de sécurité pour contrer tout éventuel débordement. Mais voilà que nombreux ont été ceux qui ont emprunté des ruelles et des chemins de traverse, qui n'avaient pas été quadrillés, semant à leur passage le trouble et la pagaille.

La police de Casablanca avait en effet axé ses efforts sur les grands boulevards et les plus importantes artères de la ville. On ne pourrait, en aucun cas, la blâmer. Loin de là. Un hommage est même à rendre à ses vaillants éléments qui ont pris leur service très tôt ce dimanche matin.

Au Maârif, un vent de panique s'est emparé des paisibles habitants de ce quartier. Les propriétaires de véhicules garés près de leur domicile se sont vite empressés de descendre de leur immeuble pour tenter vaille que vaille de protéger leur bien.

Des "supporters" wydadis ont été aperçus pourchassant leurs vis-à-vis rajaouis, brandissant à leur encontre des menaces de mort. Sans oublier les injures proférées, les flots de mots indécents… qui ont résonné dans ce quartier où vivent des familles entières. 

Les agents de police se sont toutefois précipités sur les lieux pour «encadrer» ces énergumènes déchaînés, dont un certain nombre a vite fait de s'enfuir face à leur dissuasive présence.

Par Abdelkader El-Aine
Le 22/12/2019 à 21h03